Simone Gbagbo a encouragé les initiateurs de la Neo-négritude.

Lancement du mouvement de la Néo-négritude : Simone Gbagbo donne des orientations

  • Kifuima TOURE
  • 09-02-2021 à 14:19
«Le lancement de la négritude correspond dans l’histoire de l’Afrique à un moment extrêmement important. Il fallait se lever pour affirmer au reste du monde qui nous assujettissait que nous les noirs, nous ne sommes pas des sous-hommes, mais des hommes au

«Le lancement de la négritude correspond dans l’histoire de l’Afrique à un moment extrêmement important. Il fallait se lever pour affirmer au reste du monde qui nous assujettissait que nous les noirs, nous ne sommes pas des sous-hommes, mais des hommes au même titre qu’eux et que coloniser et sous-estimer le Noir, était de commettre un crime». Ce rappel historique de la 2ème Vice-présidente du Front Populaire ivoirien (FPI), Simone Gbagbo, tient lieu de fil d’Ariane à la double cérémonie de présentation du mouvement ‘’Néo-négritude’’ et de dédicace de l’ouvrage associé ‘’Le proviseur endetté’’ de Fabrice Goho, qui s’est tenue, le samedi 06 février 2021, à la salle de conférence de la libraire Carrefour-Siloë, à Cocody. L’objectif était de faire asseoir dans les esprits que le Noir doit valoriser sa personnalité, «que le lion doit maintenant écrire l’histoire de la chasse», selon le président de la ligue panafricaine Umoja, Poéan Mathurin. Ce combat, selon les organisateurs, s’inscrit dans une dynamique qu’ils ont baptisée ‘’Neo-négritude’’.

«La Neo- négritude est l’affirmation de notre souveraineté, de notre être qui aspire à l’émancipation de toutes ces valeurs que l’Occident nous fait avaler. Il s’agit d’asseoir des Etats africains solides et indépendants. Cela passe par la (re)dynamisation des organisations sous-régionales pour les calquer sur les valeurs africaines. Au plan politique, il faut arriver à maîtriser l’idéologie à partir de laquelle fonctionne un parti politique avant d’y militer», soutient l’écrivain Fabrice Goho, un des initiateurs de ce nouveau concept.

Pour le parrain de la cérémonie, le ministre Emile Guiriéoulou, la Neo-négritude est une occasion pour l’Afrique de revoir en profondeur sa relation avec les valeurs importées. Toujours selon lui, il est important de comprendre que l’Afrique ne peut pas évoluer si elle ne s’émancipe pas de la tutelle occidentale. «La Néo- négritude correspond à une vision politique qui s’inscrit dans la refondation de la société ivoirienne, voire  africaine. L’objectif étant de donner la souveraineté à la Côte d’Ivoire. Il faut sortir du réajustement politique, comme le soulignait le Président Laurent Gbagbo,  inspiré de la Conférence de Brazzaville en 1944, la loi cadre de 1956, les communautés françaises en 1958, et les indépendances octroyées en cascade en 1960», a-t-il souligné.

C’est pourquoi Simone Gbagbo peut dire : «Nous avons encore un pas à faire, il s’agit aujourd’hui de posséder notre destin et de proposer au reste du monde les choses plus nobles. Ça va nous obliger à changer notre mentalité».

Invité à la cérémonie, le doyen Abou Cissé a rendu un vibrant hommage au couple Gbagbo auprès de qui il a déclaré avoir appris beaucoup de chose de la politique. «Ce sont des hommes d’Etat, au service de leur nation» a-t-il témoigné.

 ‘’Le Proviseur endetté’’ est un ouvrage de 129 pages qui décrit  les turpitudes des habitants d’un pays imaginaire, mais qui ressemble en beaucoup de points à des Etats africains qui ont ‘’liquidé’’ toutes leurs richesses.

J-S LIA

liasylve@yahoo.fr