Cadre de cette formation : L’Université Péléforo GON COULIBALY de Korhogo et le Poste de Commandement de la Zone Opérationnelle Nord (ZON). Les 27 et 28 juin 2024, étudiants et hommes en tenue ont été sensibilisés sur le phénomène terroriste sous divers aspects avec pour objectif de renforcer la capacité et la compréhension de cette menace afin de lui opposer une muraille solide et solidaire. Avec pour thème central : « La jeunesse estudiantine et le milieu académique face au développement de l’extrémisme violent en Afrique », la première activité s’est tenue à l’amphithéâtre C de l’Université Péléforo GON COULIBALY, qui pour la circonstance, a refusé du monde. Les étudiants de toutes les filières ont vu se succéder des experts de la question terroriste dans le cadre d’un panel. La première communication intitulée : « La jeunesse africaine : entre propagande djihadiste et populisme ambiant » a permis au conférencier de déconstruire bien d’idées véhiculées par le narratif terroriste dans son entreprise de séduction des populations fragilisées. Quant au Docteur Aziz Mossi de l’Université de Parakou, il a montré la progression alarmante du djihadisme dans le vaste projet de ses acteurs de s’étendre jusqu’au littoral ouest africain. Sa communication intitulée : « Le terrorisme en Afrique de l’Ouest : Du Sahel au Golfe de Guinée » a alerté sur la nécessité d’opposer une réponse efficace et pérenne à ce fléau grandissant. C’est justement de réponse qu’il s’est agi pendant la troisième et dernière communication à destination des étudiants. Son auteur a exposé l’option de l’Etat Ivoirien, faite d’approche globale, elle-même, fruit d’une analyse holistique du phénomène. Au deuxième jour, l’auditoire, cette fois constitué des chefs de détachements de la Zone Opérationnelle Nord et des Forces de Défense et de Sécurité de la ville de Korhogo a eu droit à un exposé sur la genèse d’un phénomène initialement marginal en Afrique. Ils ont pu voir la progression rapide de la menace et en déceler les raisons. Ici, le docteur Aziz Mossi révèlera que le terrorisme en Afrique de l’Ouest est désormais une donnée statistique dans les causes de décès dans certains pays d’Afrique. La communication finale, délivrée par un expert militaire a permis d’apprécier la corrélation entre le renseignement et la conduite de la riposte opérationnelle aux terroristes ainsi que le plaidoyer pour une participation plus accrue des populations dans la collecte du renseignement. À l’université comme à l’Etat-Major de la ZON, les conférences ont suscité un vif intérêt et donné lieu à des échanges particulièrement enrichissants. Dans les deux lieux, autorités administratives, académiques et militaires ont salué l’initiative de l’Institut de Recherche Stratégique et souhaité la tenue régulière de ce type de rencontre afin de vulgariser la connaissance d’un phénomène prégnant aux frontières de la Région du Poro. L’Institut de Recherche Stratégique est l’un des trois piliers de formation de l’AILCT. Il se consacre à la compréhension du phénomène terroriste et cible essentiellement les décideurs et le monde académique.