Les familles du quartier Houphouët Boigny de Koumassi espèrent une suite favorable à leur problème

Déguerpissements à Koumassi : une association de familles interpelle la mairie et le Chef de l'État

  • Petit Bayard
  • 22-01-2022 à 14:27
Souleymane Traoré, président de l'association familiale du quartier Houphouët Boigny de Koumassi Nord-est (AFQHB KSSI), a animé une conférence de presse, ce samedi 22 janvier 2022 dans ladite commune. Objectif de cette conférence ? Dénoncer un déguerpisse

Souleymane Traoré, président de l'association familiale du quartier Houphouët Boigny de Koumassi Nord-est (AFQHB KSSI), a animé une conférence de presse, ce samedi 22 janvier 2022 dans ladite commune. Objectif de cette conférence ? Dénoncer un déguerpissement jugé abusif, sans avertissement et sans mise demeure. Habitant ce quartier depuis 1983, le conférencier après avoir expliqué être en possession de tous les documents leur donnant droit légal d'occuper cet espace, a confié ne pas savoir pour l'instant, ceux qui sont derrière ce déguerpissement. « Le quartier que vous voyez était bondé de monde. Aujourd'hui, tout est parti en fumée. Il a été détruit le 12 novembre 2021. Je suis ici depuis 1983. Ce quartier était loti par le ministère de la construction et de l'urbanisme. Sur ce terrain, nous avions 238 lots. Nous avions obtenu des lettres d'attribution, les titres fonciers, les certificats de propriété et les ACD. Aujourd'hui, nos maisons sont cassés. On ne sait pas qui a cassé et pourquoi ça été fait alors que dans la Constitution Ivoirienne, on nous dit que le titre foncier est inattaquable. Il n'est pas possible que dans un état de droit, on nous arrache tout du jour au lendemain, sans sommation, sans avertissement. Nous revendiquons nos droits de terrain.

S'il existe un État de droit, nous irons jusqu'au bout », a-t-il déclaré. Et a ajouté : « Le premier titre de ce terrain, c'était la lettre d'attribution délivrée par Tiapani Kakou, après le lotissement du ministère de la construction, c'est le même ministère qui a fait l'implantation des bords. Après nous avions engagé ce qu'on appelait à l'époque ACP. On l'a eu. Puis la construction provisoire, on l'a eu. Et enfin, le certificat de propriété qui est le titre foncier. On l'a eu également. Après ils ont associé le certificat de propriété et ACD. Nous l'avons également »Puis revient sur ce qui s'est passé le jour du déguerpissement : « Quand ils sont venus au début, ils nous ont fait croire qu'ils allaient procéder à la destruction des bordures. Ça concernait ceux qui ont dépassé leur limite pour livrer des voies. Ils ont commencé comme ça. Personne ne s'est plaint. Après, ils ont cassé une maison, ensuite deux, trois puis quatre. C'est comme ça que tout le quartier s'est révolté. Ils nous ont dit qu'ils viennent de la mairie pour ouvrir des voies. Est-ce la mairie qui est derrière tout cela ? Je ne sais pas. Il y a des blessés et un décès. Celle qui est décédée, personnellement, je ne l'a connait pas.

Ils ont cassé son magasin et quand elle a su, elle piqué une crise ».  Malgré tout, les lettres adressées par l'association aux autorités ivoiriennes sont sont restées sans suite : « Nous avions écrit à la mairie de Koumassi au président de la République, au Premier ministre, au ministre de la Construction, au Président de l'Assemblée nationale, au Conseil des droits de l'homme, à la ministre de la solidarité et la lutte contre la pauvreté, au ministre de l'intérieur et de la sécurité, au ministre d'État et de la défense. Aucun ministère, aucune institution, aucune personne n'a répondu ». Selon les explications de M Traoré, l'avocat de l'association a demandé à rencontrer la mairie. « La marie à dit qu'elle va nous répondre le vendredi 28 janvier prochain. Nous avions écrit au maire lui-même pour lui demander s'il sait qui est derrière ce déguerpissement sans avertissement, sans mise en demeure ».  Malgré la situation difficile, le président de l'association reste optimiste pour la suite. c'est pourquoi il a lancé un appel aux autorités : « Nous demandons à nos autorités de nous aider, de ne nous recevoir surtout le Président de la République, garant de la Constitution. Nous lui demandons de venir en aide des pauvres citoyens que nous sommes. Nous voulons être établir dans nos droits. Nous sommes inquiets pour notre pays. Malgré le fait qu'on a nos titres, nos papiers, nous avions été déguerpis. Si ça été fait avec nous, demain ça peut être d'autres. Il va falloir réagir. Nous avons des enfants. Voici deux mois que nous sommes dehors. Beaucoup dorment dans des églises, des mosquées, des écoles. Ça fait pitié ». 

Petit Bayard