Il y a un an, la ville chinoise de Wuhan était au centre de
l’actualité sanitaire mondiale : un virus, baptisé Covid-19 par les
professionnels de santé, faisant des ravages au sein de la population. Chaque
jour, on ne faisait que compter les morts en centaines. Progressivement, du
fait de la mobilité transnationale, l’évolution macabre du virus a fini par
atteindre le monde entier. C’est alors que les Etats se sont mis en mode
précaution à travers des mesures barrières dont les plus courantes sont le
confinement, l’état d’urgence sanitaire, le couvre-feu, le port obligatoire de
cache-nez, la distanciation physique, la fermeture des lieux à grande affluence
de population ; des lieux communs dont la pratique a connu de fortunes diverses
selon les Etats.
Certes la motivation n’est pas infondée, car il s’agit
d’ériger des remparts afin de protéger les populations. Mais au bilan, il y a
lieu de reconnaitre que les répercussions de ces décisions ont dévasté bien de
familles au-delà du périmètre auquel les décideurs politiques pensaient
circonscrire la pandémie.
Aujourd’hui, force est de constater que la pandémie est
devenue insaisissable. On annonce une variante du virus, plus meurtrière que
son ‘’aîné’’, qui oblige savants et professionnels de santé à recourir à des
vaccins à l’effet de réduire le taux de mortalité sur la durée. Pfizer-BioNTech du Canada, Moderna des Etats
Unis, AstraZeneca de la Grande-Bretagne, Sinopharm de la Chine et Sputnik V de
la Russie sont ceux disponibles. Mais dans un contexte politico-économique
international empoisonné par une mercantilisation et une cupidité que le
délitement de la morale capitaliste a rendu ivres, placer une entière confiance
dans des gestes de générosité pour avoir des vaccins pour sa population relève
de l’imprudence. Selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Aka
Aoulé, le choix du vaccin Pfizer relève
de l’’’amabilité’’ de la France qui veut offrir généreusement des doses au
gouvernement ivoirien. Alors que la situation urge, les doses du vaccin Pfizer
(environ 100.000 doses) dont la livraison était attendue pour fin janvier 2021
sont annoncées pour mi-février, avec des marges d’incertitude liées à la
production.
C’est pourquoi la Côte d’Ivoire, petit pays aux moyens
financiers limités, doit faire confiance en ses chercheurs et professionnels de
santé. A l’instar du Pr Raoul qui a mis son savoir au service de la France, son pays, à travers la
chloroquine, l’Ivoirien Dr Jean Yves Diamana, bio-médecin-chercheur, propose un
produit contre la pandémie du coronavirus qu’il a baptisé BJ12. Ce remède déjà
disponible en Côte d’Ivoire, pourrait accompagner les doses de vaccin que le
gouvernement veut acquérir.
L’heure n’est pas à la polémique. Il suffit de jeter un
regard sur la situation sanitaire décrite par le ministère de la Santé et de
l’Hygiène publique pour apprécier la progression de la maladie. Selon le
gouvernement ivoirien «à la date du 23 janvier 2021, la Côte d’Ivoire compte
26.612 cas confirmés dont 1872 cas actifs sur un échantillon de 31.4632
prélèvements, contre 25.304 cas confirmés, le 18 janvier 2021». Le plus
inquiétant est que, toujours selon le gouvernement, «la transmission est
devenue familiale et communautaire». Puis de préciser : «La transmission se
fait actuellement dans nos lieux de vie, à savoir à la maison, à l’école et au
travail...».
L’expérience est certes nouvelle, mais elle ne manque pas
d’intérêt, comme le Covid-Organics malgache et l’Apivirine béninois. Dans une
interview accordée à un confrère national, Dr Jean Yves Diamana explique que
ses recherches lui ont permis de trouver la molécule BJ12 qui sert à la fois à
la prévention et au traitement. «Le BJ12 est un remède à la fois curatif et
préventif qui a déjà fait ses preuves, car il a déjà guéri plus d’une dizaine
de personnes. Je guéris la Covid-19, l’insuffisance rénale, l’hypertension
artérielle, le Sida, le cancer du col de l’utérus (...) Ce que je demande,
c’est que nos autorités prennent la pleine mesure de la chose», a-t-il rassuré
et interpellé.
Reste maintenant à savoir où le gouvernement place l’intérêt
du peuple.
J-S LIA