Sehi Gaspard, candidat EDS, représentant légal du FPI de Gbagbo à Facobly. (Photo Serge Kobou)

Législatives 2021/ Sehi Gaspard, candidat EDS à Facobly : «Nos parents n’ont pas accepté que le Président Laurent Gbagbo ait été déporté»

  • Kifuima TOURE
  • 01-03-2021 à 12:16
Le candidat EDS, Sehi Gaspard, est certain de sa victoire aux Législatives du 6 mars 2021, dans la circonscription électorale de Facobly. Il exprime ici son assurance.

La Voie Originale : Candidat EDS à Facobly, dans la région du Guémon, comment  le gouverneur se retrouve-t-il en politique ?

Sehi Gaspard : Les textes qui régissent les préfets sont clairs. L’article 39 de notre Statut dit clairement que les fonctions de préfet et sous-préfet sont incompatibles avec un mandat électoral. Je ne suis plus en fonction, je peux donc me présenter à des élections. C’est dans ce cadre que je suis candidat du FPI sous la bannière EDS. 

  L.V.O : Après  dix années de boycott électoral, vous reprenez le chemin des urnes. Quel est le sentiment qui vous anime?

S.G : Là où je me présente, on ne devrait pas avoir de peur, ni de crainte dans la mesure où nos parents sont fondamentalement de Gauche. C’est vrai que pendant dix ans, d’autres se sont installés avec des méthodes qui leur sont propres, mais nos parents savent où ils doivent aller.

 L.V.O : Pourquoi avoir observé dix années avant de revenir aux élections ?

S.G : Le FPI est un parti organisé. Et personne n’ignore les raisons pour lesquelles le parti qui est un enfant des élections a été obligé de boycotter le processus électoral. Il y a beaucoup de choses liées à la liberté, aux droits den l’homme, ainsi qu’aux conditions dans lesquelles toutes les élections se sont tenues après 2010. Comme l’a demandé le président du parti, nous allons aux élections parce que c’est aussi un moyen de faire en sorte que les choses reviennent à la normale et que le parti retrouve sa place dans le processus électoral.

  L.V.O : Comment jugez-vous le parlement actuel ?

S.G : Le parlement est tout sauf ce que les Ivoiriens attendent. Vous avez suivi depuis dix ans comment les choses se sont passées, les lois qui ont été votées à l’Assemblée nationale. Je ne pense pas que ce parlement ait répondu aux aspirations du peuple. Un exemple tout simple : depuis tout le temps, la carte nationale d’identité ivoirienne a été gratuite. Il y a eu des députés qui ont estimé que le moment est venu de faire payer ce document. C’est un exemple parmi tant d’autres, et nous voyons que c’est un parlement aux ordres. C’est pourquoi, nous EDS, voulons aller au parlement afin que les choses changent que l’institution incarne l’aspiration du peuple ivoirien.

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