La Voie Originale : Candidat EDS à Facobly, dans la région
du Guémon, comment le gouverneur se
retrouve-t-il en politique ?
Sehi Gaspard : Les textes qui régissent les préfets sont
clairs. L’article 39 de notre Statut dit clairement que les fonctions de préfet
et sous-préfet sont incompatibles avec un mandat électoral. Je ne suis plus en
fonction, je peux donc me présenter à des élections. C’est dans ce cadre que je
suis candidat du FPI sous la bannière EDS.
L.V.O : Après dix années de boycott électoral, vous reprenez le chemin des urnes. Quel est le sentiment qui vous anime?
S.G : Là où je me présente, on ne devrait pas avoir de peur,
ni de crainte dans la mesure où nos parents sont fondamentalement de Gauche.
C’est vrai que pendant dix ans, d’autres se sont installés avec des méthodes
qui leur sont propres, mais nos parents savent où ils doivent aller.
L.V.O : Pourquoi avoir observé dix années avant de revenir aux élections ?
S.G : Le FPI est un parti organisé. Et personne n’ignore les
raisons pour lesquelles le parti qui est un enfant des élections a été obligé
de boycotter le processus électoral. Il y a beaucoup de choses liées à la
liberté, aux droits den l’homme, ainsi qu’aux conditions dans lesquelles toutes
les élections se sont tenues après 2010. Comme l’a demandé le président du
parti, nous allons aux élections parce que c’est aussi un moyen de faire en
sorte que les choses reviennent à la normale et que le parti retrouve sa place
dans le processus électoral.
L.V.O : Comment jugez-vous le parlement actuel ?
S.G : Le parlement est tout sauf ce que les Ivoiriens
attendent. Vous avez suivi depuis dix ans comment les choses se sont passées,
les lois qui ont été votées à l’Assemblée nationale. Je ne pense pas que ce
parlement ait répondu aux aspirations du peuple. Un exemple tout simple : depuis
tout le temps, la carte nationale d’identité ivoirienne a été gratuite. Il y a
eu des députés qui ont estimé que le moment est venu de faire payer ce
document. C’est un exemple parmi tant d’autres, et nous voyons que c’est un
parlement aux ordres. C’est pourquoi, nous EDS, voulons aller au parlement afin
que les choses changent que l’institution incarne l’aspiration du peuple
ivoirien.
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