Appuyé
techniquement et financièrement par le National democratic
institute (NDI) et l'Agence des États-Unis pour le
développement international
(USAID), un panel initié par le Comité de coordination pour la
participation politique des femmes (2C2PF), s’est tenu le vendredi 26 février 2021. L’activité
déroulée sous le thème de la «Contribution des femmes politiques dans la
consolidation de la paix en Côte d’Ivoire» était inscrite dans un programme
dénommé ‘’Parole aux femmes’’. La
tribune vise à prévenir les risques de conflits liés aux Législatives du 6 mars
2021, et à sensibiliser les femmes dans
leur rôle de participation aux négociations politiques en Côte d’Ivoire.
Quatre
femmes leaders étaient invitées au
podium de la salle ‘’Balafon’’ de l’Hôtel La Rose Blanche sis à Angré, dans la
commune de Cocody, pour débattre du
thème. Bodoua Affoua Hélène leader de l’Union démocratique et citoyenne (Udcy),
Reine Gadou leader de l’Union pour la défense républicaine (URD), Obou Osso
Marie Louise leader du Rassemblement des houphouétistes pour la paix et la
démocratie (RHDP) et Amany Bénédite Aquici, leader du
Nouveau
ivoirien démocrate (Nid).
Au
cours des débats, les communications produites par les panelistes ont porté sur
la contribution de la femme dans les crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire
de 2002 à 2020 ; les raisons qui expliquent le retranchement de la femme
malgré son niveau intellectuel ; et le respect de la loi sur le quota par
les partis et groupements politiques.
Sur
le premier point de réflexion, les femmes soulignent être intervenues dans le processus de réconciliation
des crises ivoiriennes de 2002 à 2020. Notamment, par des médiations entre les rebelles guidés par Guillaume
Soro et les autorités gouvernementales d’alors. Sur la question de la léthargie
de la femme dans la sphère politique, les pesanteurs socioculturelles et
politiques sont les raisons avancées par les panelistes, accusant la société et
les hommes de les soumettre à leurs diktats.
Sur l’application de la
loi du 14 octobre 2019 portant représentativité de la femme dans les
assemblées élues, qui institue un quota minimum de 30% de femmes sur le nombre
total de candidats pour tous les scrutins,
Bodoua Affoua Hélène et ses homologues contestent l’application de ladite loi. «La loi n’a pas été respectée tel que nous
l’attendions. Euphoriques nous n’avions
pas fait attention. S’il y a deux sièges, c’est supposé un homme et une femme.
Il ne devrait donc pas avoir d’obstacle par rapport aux scrutins uninominaux à
deux sièges. Au moins s’il y a 30% de candidature, s’il y a 20% de ces 30% qui
sont élues, on aura peut-être 18% à 20% de femmes à l’assemblée», a-t-elle
expliqué.
Saluant les efforts fournis par les femmes
dans la promotion de leurs droits, le partenaire NDI les a encouragées. «Aucun droit ne se donne. Tous les droits que
nous savons s’arrachent. Vous avez pu obtenir 30%. Il faudrait que vous vous
battiez davantage pour aller au-delà. Cela suppose que les femmes doivent
véritablement s’engager et démonter qu’elles en sont capables. Nous savons que
vous avez la capacité. Voilà pourquoi le NDI ne ménage aucun effort pour être à
vos côtés dans ce genre d’initiatives», a reconnu le représentant de NDI.