Femmes leaders politiques débattant sur le quota de 30% dans les assemblées élues.

Débat autour de la loi dans les assemblées élues Des femmes leaders contestent l’application

  • J-S LIA
  • 28-02-2021 à 22:43
Appuyé techniquement et financièrement par le National democratic institute (NDI) et l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), un panel initié par le Comité de coordination pour la participation politique des femmes (2C2PF), s

Appuyé techniquement et financièrement par le National democratic institute (NDI) et l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), un panel initié  par  le Comité de coordination pour la participation politique des femmes (2C2PF), s’est  tenu le vendredi 26 février 2021. L’activité déroulée  sous le thème de la «Contribution des femmes politiques dans la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire» était inscrite dans  un programme  dénommé  ‘’Parole aux femmes’’. La tribune vise à prévenir les risques de conflits liés aux Législatives du 6 mars 2021,  et à sensibiliser les femmes dans leur rôle de participation aux négociations politiques en Côte d’Ivoire.

Quatre femmes leaders étaient  invitées au podium de la salle ‘’Balafon’’ de l’Hôtel La Rose Blanche sis à Angré, dans la commune de  Cocody, pour débattre du thème. Bodoua Affoua Hélène leader de l’Union démocratique et citoyenne (Udcy), Reine Gadou leader de l’Union pour la défense républicaine (URD), Obou Osso Marie Louise leader du Rassemblement des houphouétistes pour la paix et la démocratie (RHDP) et Amany Bénédite Aquici, leader du Nouveau ivoirien démocrate (Nid).

Au cours des débats, les communications produites par les panelistes ont porté sur la contribution de la femme dans les crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire de 2002 à 2020 ; les raisons qui expliquent le retranchement de la femme malgré son niveau intellectuel ; et le respect de la loi sur le quota par les partis et groupements politiques.

Sur le premier point de réflexion, les femmes soulignent être  intervenues dans le processus de réconciliation des crises ivoiriennes de 2002 à 2020. Notamment, par des  médiations entre les rebelles guidés par Guillaume Soro et les autorités gouvernementales d’alors. Sur la question de la léthargie de la femme dans la sphère politique, les pesanteurs socioculturelles et politiques sont les raisons avancées par les panelistes, accusant la société et les hommes de les soumettre à leurs diktats.

Sur l’application de la loi du 14 octobre 2019 portant  représentativité de la femme dans les assemblées élues, qui institue un quota minimum de 30% de femmes sur le nombre total de candidats pour tous les scrutins, Bodoua Affoua Hélène et ses homologues contestent l’application de ladite loi. «La loi n’a pas été respectée tel que nous l’attendions.  Euphoriques nous n’avions pas fait attention. S’il y a deux sièges, c’est supposé un homme et une femme. Il ne devrait donc pas avoir d’obstacle par rapport aux scrutins uninominaux à deux sièges. Au moins s’il y a 30% de candidature, s’il y a 20% de ces 30% qui sont élues, on aura peut-être 18% à 20% de femmes à l’assemblée», a-t-elle expliqué.

 Saluant les efforts fournis par les femmes dans la promotion de leurs droits, le partenaire NDI les a encouragées. «Aucun droit ne se donne. Tous les droits que nous savons s’arrachent. Vous avez pu obtenir 30%. Il faudrait que vous vous battiez davantage pour aller au-delà. Cela suppose que les femmes doivent véritablement s’engager et démonter qu’elles en sont capables. Nous savons que vous avez la capacité. Voilà pourquoi le NDI ne ménage aucun effort pour être à vos côtés dans ce genre d’initiatives», a reconnu le représentant de NDI.

 SYNERGIE NIEPA