Antony Garou, candidat EDS-PDCI de Ouragahio.

Législatives dans les cantons Gbadi-Zédi-nékédi : EDS s’est rangé en ordre de bataille

  • J-S LIA
  • 28-02-2021 à 22:20
L’Opposition ivoirienne a décidé de mettre fin au boycott du processus électoral. Et sera présente pour les Législatives de mars 2021.

L’Opposition ivoirienne a décidé de mettre fin au boycott du processus électoral. Et sera présente pour les Législatives de mars 2021. Mais la décision du retour dans l’arène électoral aura été difficile à cause des circonstances dans lesquelles elle intervient et surtout, pour l’intérêt que représente un certain nombre de localités. Dans ces régions jusque-là représentées par des élus par défaut et toujours convoitées par le pouvoir, EDS s’est remis sur les pieds. Comme à Ouragahio

La cérémonie de lancement de la campagne du candidat EDS-PDCI s’est tenu ce dimanche 28 février 2021. C’est le vice-président du Front populaire ivoirien, le Pr Sébastien Dano Djédjé, représentant le Secrétaire Général du parti, qui a procédé audit lancement. L’envoyé du FPI ainsi que le gouverneur Henri-Philipe Dakoury-Tabley, vice-président  de ‘’Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté’’ (EDS), le Secrétaire national chargé du Goh, Zéléhi Serikpa Joachim, et tous  les responsables à divers niveaux qui ont fait le déplacement de la place publique de Ouragahio, ont trouvé des populations en ordre de bataille. «Vous voir ainsi, déjà mobilisés pour la victoire de Garou Antony et d’Emmanuel Kuyo ne surprend guerre. Depuis 1990, c’est ainsi qu’on connait le peuple de  Gagnoa», ont indiqué tour à tour les orateurs.  Tous ont proclamé la victoire de Garou Antony et par voie de conséquence, le triomphe de Laurent Gbagbo chez lui. Mais en dépit de la mobilisation, chaque intervenant a expliqué  que «Garou est la sosie de Laurent Gbagbo», qu’en réalité, il ne s’agit pas de Garou, mais de faire en sorte que Laurent Gbagbo ne soit pas humilié chez lui.

Ils l’ont souligné, l’autre enjeu des législatives du 6 mars 2021, c’est le retour du Président Laurent Gbagbo. La rencontre a enregistré un évènement heureux : le désistement  de la liste indépendante  ‘’EPS’’ conduite par  Francine épouse Touya Mélanie Goulehi Sokoury. «Maintenant que je sais que  c’est Opah qui a choisi, je retire ma liste au profit de celle d’Antony Garou, le choix du père», s’est-t-elle expliquée. En ajoutant qu’originaire de Téhiri, village martyr, elle ne pouvait pas être ailleurs. «J’ai souffert pour soigner mon père qui a reçu trois balles lors des évènements et je ne peux pas composer avec ses bourreaux. Je suis donc sur la voie que le père Laurent Gbagbo a tracée», a-t-elle ajouté.

La cérémonie a commencé par une opération de libation conduite par Wawa Zokouri, chef de terre. Au nom des ancêtres, il a prié pour la paix, la victoire de EDS-PDCI. Avec le chef de terre se trouvaient plusieurs têtes couronnées. A la suite du Fédéral Obrou Albert, directeur de campagne adjoint qui a pris l’engagement de conduire à la victoire, le directeur de campagne principal a dit que les 14 candidats enregistrés dans cette circonscription se résument en seulement deux candidats. 12 qui sont les deux faces d’une même pièce et l’autre qui représente Laurent Gbagbo. Ainsi pour plusieurs intervenants, les Législatives 2021 sont l’épilogue du film de 2010.

Quant au candidat, il a dit sa gratitude à tous les cadres qui se sont retrouvés derrière lui et a appelé à la solidarité. Ces élections comportent un enjeu personnel pour le Président Laurent Gbagbo qui ne doit pas être humilié chez lui, un enjeu national pour l’Opposition qui veut passer par le parlement pour changer les choses et un enjeu diplomatique parce que l’extérieur regarde notre Président», s’est  exprimé Antony Garou, juriste fiscaliste, Administrateur général des services financiers. Le candidat que Laurent Gbagbo a choisi a été directeur des Assiettes aux Impôts et est actuellement conseiller du Dg des Impôts. 

Pour participer à cette cérémonie,  les populations sont venues des trois cantons Gbadi, Zedi et Nékédi.  «Quand je vois nos militants sortir de nouveau, après 10 ans de boycott du processus électoral, Je ressens  de la nostalgie. Mais surtout, cela me fait chaud au cœur de voir qu’ils ont pu se ranger en ordre de bataille aussi rapidement que possible. En voyant la marée humaine venant des sous-préfectures de Bayota, Yopohué et Bayepa-Gbassi , déferler sur la sous-préfecture de Ouragahio, je suis fier d’être  militant du FPI», se réjouit Mero Goza, Secrétaire de base depuis 1990, qui n’a pu retenir ses émotions. C’est  dans la ferveur, dans la joie que chacun est venu pour renouer avec la chose politique électorale. Pour la circonstance, femmes, hommes, jeunes, vieux militants, responsables et sympathisants arboraient les couleurs du Front populaire ivoirien (FPI) et celles de la plateforme politique, Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) et du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).  Leur tenue  frappée des portraits de leurs référents politiques, les Présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié «rappelle  les beaux moments de la lutte pour la démocratie» en Côte d’Ivoire. «Plus jamais, nous ne ferons de la place à des gens qui ont prouvé leur capacité à gouverner dans la haine et le non-respect de la dignité humaine», a déclaré Blessro Silvie, du village de Zahibohio.  «En ce qui me concerne, cette mobilisation m’impressionne, mais ne me surprend aucunement parce que quand on parle de Laurent Gbagbo, les Ivoiriens n’hésitent pas pour l’espoir que représente ce leader»,  a renchéri Désiré Kazi, cadre de la région.

La cérémonie s’est déroulée dans une ambiance  rythmée par Bléhiri Béko, Douza Mouna, Yoro Goubo, pour ne citer que ces artistes du terroir qui ont exécuté des chansons pour la circonstance. «On danse pour la victoire de Garou, pour l’arrivée de Laurent Gbagbo et surtout pour un retour à la normale du processus électoral», s’est réjoui un délégué du village de Zigbohouri. Qui prend l’engagement de mettre fin au règne injustifié des élus par défaut dans les sous-préfectures de Bayekou Gbassi, Yopohué,  Bayota et Ouragahio.

 Ayoualou ZIZA

(envoyé spécial à Ouragahio)