Le ministre Emile Guiéroulou confiant de sa victoire.

Législatives 2021 : Emile kohou Guirieoulou, candidat EDS à Guiglo : «Je suis candidat pour marquer le retour du Front populaire ivoirien sur la scène politique à Guiglo»

  • J-S LIA
  • 28-02-2021 à 20:50
En politique, la sagesse recommande parfois le charisme à ceux qui la font pour pouvoir défendre les causes des populations. C'est le cas du ministre Émile Kohou Guirielou. Député de la commune de Guiglo de 2000 à 2010, et absent de façon arbitraire de l

La Voie Originale : Vous êtes dans la course pour les Législatives du 6 mars 2021. Quelles sont les motivations de votre engagement ?

Emile Guiéroulou : Effectivement, je suis candidat EDS dans la circonscription 035 Guiglo/commune. Je suis candidat parce que je veux marquer le retour de mon parti politique, le FPI à travers EDS, à Guiglo. Je suis candidat parce que les enjeux au plan national de cette élection sont très importants. La Côte d'Ivoire traverse une situation politique sociale et l'environnement est très difficile. Pour concourir à normaliser la situation, à faire revenir l'Etat de droit en Côte d'Ivoire, il est important pour nous d'être à l'Assemblée nationale où se votent les lois qui régissent la nation. Nous venons donc pour que cette voix des ivoiriens qui peine à se faire entendre soit entendue.

 

LVO : Vous fûtes déjà député de cette  même circonscription. Alors, qu'est-ce qu'explique ce retour ? 

E.G : Je viens pour reprendre ma place parce que c'est naturellement la place du FPI. Nous revenons aussi pour continuer le travail que nous avons commencé et que nous n'avons pas pu mener à terme à cause de cette crise. En résumé, nous revenons, ce n'est pas dans un esprit de vengeance, mais plutôt de restauration.

 

LVO : Vos relations avec les  populations de Guiglo.

E.G : Les relations sont très bonnes. A mon retour d'exil, toutes les populations sont sorties massivement pour m'accueillir. J'ai fait le tour des villages environnants de Guiglo et j'ai été très bien accueilli. Depuis que je suis venu annoncer ma candidature, les populations l'accueillent avec grandeur. Pour les populations, mon engagement est un ouf de soulagement  parce qu'elles avaient soif de nous, soif du retour du Front populaire ivoirien.

 

LVO : Vos ambitions pour les populations de Guiglo en cas de victoire.

E.G : Les ambitions sont énormes. Force est de rappeler que les véritables problèmes de nos parents à Guiglo émanent de la question du foncier et de la sécurité. Et je pense qu'à l'Assemblée nationale, nous allons faire en sorte que la loi sur le foncier puisse être revisitée pour qu'elle permette une fois pour toutes de régler tous les problèmes et de prévenir les éventuels conflits qui peuvent en découler. Pour le problème sécuritaire, une fois député, je vais apporter ma contribution de concert avec les forces régaliennes chargées de la sécurité pour que ce  problème  soit résolu définitivement afin de permettre aux populations de vaquer tranquillement à leurs occupations quotidiennes.

 

LVO : Il y a des militants qui se sont fait enrôler, mais qui ne sont pas encore en possession de leurs cartes d'électeurs. N’est-ce pas un handicap ?

E.G : La question de cartes d'électeurs ne se pose pas La Commission électorale indépendante a fait un communiqué pour dire à son bureau local que ceux qui n'auront pas pu retirer leurs cartes d'électeurs peuvent le faire le jour du vote dans leurs différents lieux de vote. Nous l’avons expliqué à nos électeurs  partout où nous sommes passés. Nous expliquons aussi à la question du logo. Nous nous présentons sous la bannière EDS.

 

LVO : Monsieur le ministre, vous allez à ces Législatives contre le candidat du PDCI-RDA.

E.G : Ce qui s'est passé avec notre allié du PDCI-RDA, c'est qu'on n'a pas pu trouver un accord commun sur la circonscription. Chaque parti a présenté sa candidature. EDS a présenté la mienne, et le PDCI-RDA a présenté celle de son candidat. Nous allons nous rencontrer sur le terrain ; nous allons battre campagne de façon civilisée, et les électeurs vont trancher au soir du 06 mars prochain.

Vous savez que l'alliance entre le PDCI et nous est assez récente,  et des efforts ont été faits pour trouver un consensus. Mais il y a eu pas mal de circonscriptions où le consensus n'a pas pu être obtenu. Mais cela n'occulte pas que de façon générale l'accord ait fonctionné sur l'ensemble du territoire national.

 

LVO : Quel est l'objectif de EDS pour ces élections ? 

E.G : Notre objectif, c'est d'avoir le maximum de députés pour qu'à l'Assemblée nationale nous ayons la majorité.  Et nous espérons que l'Opposition dans son ensemble, une fois à l'Assemblée nationale, va faire bloc pour que l'hémicycle soit aux couleurs de l'Opposition.

 

LVO : Un mot sur le Président Laurent Gbagbo. Comment son retour au pays est-il organisé ?

E.G : Le Président Laurent Gbagbo, aux dernières nouvelles, se porte bien.  Et depuis le 24 février dernier, un comité national pour son accueil a été mise en place à Abidjan.  Et on nous annonce également qu'il sera de retour au mois de mars.

 

LVO : Un message.

E.G : Au-delà des élections, nous sommes tous les enfants de Guiglo. Il nous faut donc faire la campagne dans la courtoisie en présentant ce que nous pouvons et voulons faire. Quel est le combat que nous allons mener à l'assemblée nationale au profil des populations. Évitons tous de rentrer dans des querelles quelconques. Ne pas parler de la vie privée des uns et des autres. Que nous fassions la campagne de façon civilisée parce que nous avons une chose en commun. C'est Guiglo et, par ricochet, la Côte d'Ivoire.

J'appelle les populations de Guiglo à se rassembler autour de ma candidature parce que je suis persuadé que dans la circonscription le Front populaire ivoirien est mieux placé pour représenter Guiglo et faire entendre sa voix de façon très audible comme par le passé. Cette voix, je l'ai portée pendant dix ans.

 Interview réalisée par

Djem's LEBATHO.

(Correspondant régional)