La
Voie Originale : Vous êtes dans la course pour les Législatives du 6 mars
2021. Quelles sont les motivations de votre engagement ?
Emile
Guiéroulou : Effectivement, je suis candidat EDS dans
la circonscription 035 Guiglo/commune. Je suis candidat parce que je veux
marquer le retour de mon parti politique, le FPI à travers EDS, à Guiglo. Je
suis candidat parce que les enjeux au plan national de cette élection sont très
importants. La Côte d'Ivoire traverse une situation politique sociale et
l'environnement est très difficile. Pour concourir à normaliser la situation, à
faire revenir l'Etat de droit en Côte d'Ivoire, il est important pour nous
d'être à l'Assemblée nationale où se votent les lois qui régissent la nation. Nous
venons donc pour que cette voix des ivoiriens qui peine à se faire entendre
soit entendue.
LVO :
Vous fûtes déjà député de cette même circonscription.
Alors, qu'est-ce qu'explique ce retour ?
E.G :
Je viens pour reprendre ma place parce que c'est naturellement la place du FPI.
Nous revenons aussi pour continuer le travail que nous avons commencé et que
nous n'avons pas pu mener à terme à cause de cette crise. En résumé, nous
revenons, ce n'est pas dans un esprit de vengeance, mais plutôt de
restauration.
LVO :
Vos relations avec les populations de
Guiglo.
E.G :
Les relations sont très bonnes. A mon retour d'exil, toutes les populations
sont sorties massivement pour m'accueillir. J'ai fait le tour des villages
environnants de Guiglo et j'ai été très bien accueilli. Depuis que je suis venu
annoncer ma candidature, les populations l'accueillent avec grandeur. Pour les
populations, mon engagement est un ouf de soulagement parce qu'elles avaient soif de nous, soif du
retour du Front populaire ivoirien.
LVO :
Vos ambitions pour les populations de Guiglo en cas de victoire.
E.G :
Les ambitions sont énormes. Force est de rappeler que les véritables problèmes
de nos parents à Guiglo émanent de la question du foncier et de la sécurité. Et
je pense qu'à l'Assemblée nationale, nous allons faire en sorte que la loi sur
le foncier puisse être revisitée pour qu'elle permette une fois pour toutes de
régler tous les problèmes et de prévenir les éventuels conflits qui peuvent en découler.
Pour le problème sécuritaire, une fois député, je vais apporter ma contribution
de concert avec les forces régaliennes chargées de la sécurité pour que ce problème
soit résolu définitivement afin de permettre aux populations de vaquer
tranquillement à leurs occupations quotidiennes.
LVO :
Il y a des militants qui se sont fait enrôler, mais qui ne sont pas encore en
possession de leurs cartes d'électeurs. N’est-ce pas un handicap ?
E.G :
La question de cartes d'électeurs ne se pose pas La Commission électorale
indépendante a fait un communiqué pour dire à son bureau local que ceux qui
n'auront pas pu retirer leurs cartes d'électeurs peuvent le faire le jour du
vote dans leurs différents lieux de vote. Nous l’avons expliqué à nos électeurs
partout où nous sommes passés. Nous
expliquons aussi à la question du logo. Nous nous présentons sous la bannière
EDS.
LVO :
Monsieur le ministre, vous allez à ces Législatives contre le candidat du PDCI-RDA.
E.G :
Ce qui s'est passé avec notre allié du PDCI-RDA, c'est qu'on n'a pas pu trouver
un accord commun sur la circonscription. Chaque parti a présenté sa
candidature. EDS a présenté la mienne, et le PDCI-RDA a présenté celle de son
candidat. Nous allons nous rencontrer sur le terrain ; nous allons battre
campagne de façon civilisée, et les électeurs vont trancher au soir du 06 mars
prochain.
Vous savez que l'alliance entre le PDCI et nous est
assez récente, et des efforts ont été
faits pour trouver un consensus. Mais il y a eu pas mal de circonscriptions où
le consensus n'a pas pu être obtenu. Mais cela n'occulte pas que de façon
générale l'accord ait fonctionné sur l'ensemble du territoire national.
LVO :
Quel est l'objectif de EDS pour ces élections ?
E.G :
Notre objectif, c'est d'avoir le maximum de députés pour qu'à l'Assemblée
nationale nous ayons la majorité. Et
nous espérons que l'Opposition dans son ensemble, une fois à l'Assemblée
nationale, va faire bloc pour que l'hémicycle soit aux couleurs de l'Opposition.
LVO :
Un mot sur le Président Laurent Gbagbo. Comment son retour au pays est-il
organisé ?
E.G :
Le Président Laurent Gbagbo, aux dernières nouvelles, se porte bien. Et depuis le 24 février dernier, un comité
national pour son accueil a été mise en place à Abidjan. Et on nous annonce également qu'il sera de
retour au mois de mars.
LVO :
Un message.
E.G :
Au-delà des élections, nous sommes tous les enfants de Guiglo. Il nous faut
donc faire la campagne dans la courtoisie en présentant ce que nous pouvons et
voulons faire. Quel est le combat que nous allons mener à l'assemblée nationale
au profil des populations. Évitons tous de rentrer dans des querelles
quelconques. Ne pas parler de la vie privée des uns et des autres. Que nous
fassions la campagne de façon civilisée parce que nous avons une chose en
commun. C'est Guiglo et, par ricochet, la Côte d'Ivoire.
J'appelle les populations de Guiglo à se rassembler
autour de ma candidature parce que je suis persuadé que dans la circonscription
le Front populaire ivoirien est mieux placé pour représenter Guiglo et faire
entendre sa voix de façon très audible comme par le passé. Cette voix, je l'ai
portée pendant dix ans.
Djem's
LEBATHO.
(Correspondant
régional)