Retour sur le cas Guikahué : le 25 janvier 2021, Assoa Adou et Dano Djédjé attendaient Niamkey Koffi, lettre de désistement de Marie Odette Lorougnon en main. Mais tard dans la nuit, l’ancien intérimaire de Guikahué les appelle au téléphone : «Je suis au regret de vous annoncer que le PDCI-RDA n’est plus d’accord pour le retrait d’un candidat à Yopougon, mais il vous demande de retirer Marie Odette Lorougnon à Gagnoa sous-préfecture». Sur le champ, Assoa Adou et Dano Djédjé contiennent leur colère. Ils promettent à Niamkey de s’en remettre au Président Gbagbo qui a négocié lui-même «ses accords sur Gagnoa, Yopougon et Arrah avec Bédié».
Joint au téléphone,
le célèbre prisonnier acquitté et libéré par la Cour pénale internationale est
étonné : «Eh bien, vous avez fait ce qu’il fallait. Nous irons à la compétition
EDS/PDCI à Gagnoa sous-préfecture !». Laurent Gbagbo a tranché, dans l’espoir
que le PDCI revienne à de meilleurs sentiments.
Pour Arrah, le fondateur du FPI a demandé à Assoa Adou de
faire respecter sa promesse à Bédié. Dongo Assonvo ne sera pas candidat.
Que s’est-il passé
au PDCI pour qu’un accord passé par son président, Henri Konan Bédié, avec le
Président Laurent Gbagbo soit piétiné ? Qu’a fait Guikahué à son parti pour que
ce dernier se montre si incapable du moindre sacrifice pour lui ? Pour le
moment, au FPI, personne n’en sait rien, en dehors d’une certitude : La
volte-face du PDCI ne fait sûrement pas l’affaire de Maurice Kacou Guikahué à
Gagnoa sous-préfecture, mais c’est le PDCI-RDA lui-même qui a décidé de
sacrifier son Secrétaire Exécutif en chef, malgré les efforts de sauvetage du
Président Laurent Gbagbo. «Cédez Arrah. La collaboration ESD/PDCI ne doit pas
se casser à cause de nous !». C’est la dernière consigne de Gbagbo. Cela a été
respecté par son parti. Ce n’est pas comme au PDCI.
CE