Lorsque la rébellion éclate en 2002, le père du “Sursaut
national“, Laurent Dona-Fologo, endosse le rôle du négociateur entre les
rebelles et le gouvernement de Gbagbo. Ces négociations de Lomé, au Togo,
aboutiront un peu plus tard à un cessez-le-feu avec les rebelles. Marié à une
Française, il est décrit comme un homme intègre et honnête. C’est auréolé de
son rôle de médiateur qu’il termine sa carrière politique, à la tête du Conseil
économique et social en 2011.
De nombreux hommages lui ont été rendus par ses contemporains. «C’est un grand frère dévoué à la cause nationale et dévoué à la cause du PDCI-RDA. Que son dévouement serve d’exemple à tous les Ivoiriens ou à toute personne voulant servir son pays, et que de là où il se trouve, il nous donne le courage de faire comme lui et de servir notre nation», a témoigné Alphonse Djédjé Mady qui lui a succédé au Secrétariat Général du PDCI-RDA. Les militants du Parti démocratique saluent le mémoire d’un grand homme d’État tout en regrettant son manque de loyauté à la fin de sa carrière.
Mais Laurent Dona-Fologo était d’abord journaliste, comme se
souvient l’un de ses proches, le Dr Issa Malik Coulibaly: «C’était un grand
journaliste formé à Lille. Il a créé le journal Fraternité Matin dont il a été
le premier Rédacteur en chef. Il a formé de nombreux journalistes comme
Ouattara Gnonzié, Ally Coulibaly et bien d’autres».
Guillaume Soro estime qu’«il fit de la promotion des valeurs
de paix et de dialogue un socle politique», tandis que le FPI estime qu’il a su
«s’élever au-dessus des divergences politiques et idéologiques pour privilégier
la cohésion nationale et l’intérêt de la nation».