Deux moments importants ont meublé cette journée. Notamment des conférences et
une levée de fonds en vue de bâtir une école primaire publique de trois
classes, en remplacement de la première, très éloignée du nouveau site du
village, ainsi que le bureau du Directeur.
La première conférence dite par le sous-préfet de la
circonscription administrative de Ouragahio, Fofana Lassina Kader, et qui a
pour thème, ‘’la cohésion sociale’’ a instruit les populations sur l’importance
de la paix et la cohésion sociale, condition sine qua non pour le développement
des villages et villes. Il a aussi encouragé les populations à travailler et à
s’investir dans les activités génératrices des revenues. «Quand un citoyen
conscient est engagé sur ces voies, il n’aura jamais le temps d’être
instigateur de conflits intercommunautaires», a-t-il enseigné.
La seconde conférence prononcée par le parrain, Greki
Gouessé Sébastien, a porté sur le thème ‘’La Réconciliation par le
développement communautaire’’.Le conférencier, diplômé des meilleures
universités ivoiriennes et étrangères dans les domaines des finances, de
l’audit comptable, de la gestion des projet, en pédagogue avisé, a dans un
langage accessible, instruit les populations sur les liens entre la cohésion
sociale et la réalisation en régie d’un ouvrage communautaire prioritaire et
consensuel. En effet, lors de la réalisation d’un ouvrage où les populations sont
à la fois pourvoyeuses de fonds, maîtresses d’ouvrage et maîtresses d’œuvre,
elles seront nécessairement amenées à se côtoyer, à se parler et à sympathiser
autour de ce projet fédérateur. Ce qui a fait dire au conférencier que «lorsque
des personnes, même de croyances religieuses, de bords politiques ou de
cultures différents, s’unissent dans des réalisations communes, partagent de ce
fait les mêmes joies, espoirs et peines, les barrières artificielles créées
s’estompent d’elles-mêmes pour laisser la place à une communauté soudée par le
même destin. L’auto-développement communautaire devient un instrument de
consolidation de la cohésion sociale».
Ce nouveau paradigme de la cohésion sociale par le
développement communautaire dont la porte d’entrée est évidemment la création
d’un fonds de développement communautaire a été reçu cinq sur cinq par le
village. Ainsi, sa proposition de participation à la réalisation de ce fonds à
hauteur de 1000 F CFA par mois et par personne pendant une période d’un an a
reçu un tonnerre d’applaudissement des populations très enthousiastes et très
motivées. Conséquence, en une heure seulement, la somme de deux millions FCFA a
été mobilisée par les personnes présentes 5000 fiches de souscription ont été
retirées pour approvisionner le compte ouvert à cet effet dans une banque de la
place.
TCHOHI Fély (Collaboration particulière)