Pour marquer l’évènement, le village a organisé une journée de ‘’Gratitude et de Consolidation de la Cohésion Sociale’’.

Ouragahio : Un fonds de développement communautaire créé

  • Kifuima TOURE
  • 09-02-2021 à 15:27
Le village de Grébo-Izambré, situé à 17 km de Gagnoa, dans la sous-préfecture de Ouragahio, s’est doté d’un fonds de développement communautaire. Pour marquer l’évènement, le village a organisé une journée de ‘’Gratitude et de Consolidation de la Cohésion

Malgré sa population cosmopolite de bords politiques différents, Grébo-Izambré a échappé aux violences préélectorales, électorales et postélectorales d’Octobre 2020. Son chef, l’Honorable César Gnaly Sokro, et sa notabilité ont bien voulu arrêter toutes les activités du village pour célébrer la paix qui a prévalu au cours des périodes difficiles que le pays a vécues. C’était le 30 janvier 2021, à la place publique dudit village. Les activités ont surtout donné l’occasion à la communauté villageoise et aux structures de développement d’initier des actions de développement.

Deux moments importants ont meublé  cette journée. Notamment des conférences et une levée de fonds en vue de bâtir une école primaire publique de trois classes, en remplacement de la première, très éloignée du nouveau site du village, ainsi que le bureau du Directeur.

La première conférence dite par le sous-préfet de la circonscription administrative de Ouragahio, Fofana Lassina Kader, et qui a pour thème, ‘’la cohésion sociale’’ a instruit les populations sur l’importance de la paix et la cohésion sociale, condition sine qua non pour le développement des villages et villes. Il a aussi encouragé les populations à travailler et à s’investir dans les activités génératrices des revenues. «Quand un citoyen conscient est engagé sur ces voies, il n’aura jamais le temps d’être instigateur de conflits intercommunautaires», a-t-il enseigné.

La seconde conférence prononcée par le parrain, Greki Gouessé Sébastien, a porté sur le thème ‘’La Réconciliation par le développement communautaire’’.Le conférencier, diplômé des meilleures universités ivoiriennes et étrangères dans les domaines des finances, de l’audit comptable, de la gestion des projet, en pédagogue avisé, a dans un langage accessible, instruit les populations sur les liens entre la cohésion sociale et la réalisation en régie d’un ouvrage communautaire prioritaire et consensuel. En effet, lors de la réalisation d’un ouvrage où les populations sont à la fois pourvoyeuses de fonds, maîtresses d’ouvrage et maîtresses d’œuvre, elles seront nécessairement amenées à se côtoyer, à se parler et à sympathiser autour de ce projet fédérateur. Ce qui a fait dire au conférencier que «lorsque des personnes, même de croyances religieuses, de bords politiques ou de cultures différents, s’unissent dans des réalisations communes, partagent de ce fait les mêmes joies, espoirs et peines, les barrières artificielles créées s’estompent d’elles-mêmes pour laisser la place à une communauté soudée par le même destin. L’auto-développement communautaire devient un instrument de consolidation de la cohésion sociale».

Ce nouveau paradigme de la cohésion sociale par le développement communautaire dont la porte d’entrée est évidemment la création d’un fonds de développement communautaire a été reçu cinq sur cinq par le village. Ainsi, sa proposition de participation à la réalisation de ce fonds à hauteur de 1000 F CFA par mois et par personne pendant une période d’un an a reçu un tonnerre d’applaudissement des populations très enthousiastes et très motivées. Conséquence, en une heure seulement, la somme de deux millions FCFA a été mobilisée par les personnes présentes 5000 fiches de souscription ont été retirées pour approvisionner le compte ouvert à cet effet dans une banque de la place.

TCHOHI Fély (Collaboration particulière)