Grève illimitée du SYNEPPLACI : 4 syndicalistes écroués à la MACA, la réaction du SG Camara Oumar

• Petit Bayard
• 13-03-2023 à 16:25

Le Syndicat National des Enseignants et des Personnels du Privé Laïc de Côte d'Ivoire (SYNEPPLACI), à travers son secrétaire général, Camara Oumar, a dénoncé dans un communiqué le lynchage d'un syndicaliste par un fondateur d'école aidé par quelques membr

ARRESTATION DES CAMARADES LORS DE LA GRÈVE ILLIMITÉE DU 7 mars 2023La grève a effectivement démarré le mardi 7 mars 2023 à 7 h 30.Le mercredi 8 mars 2023, la section SYNEPPLACI de Koumassi chargée du respect de la grève dans les établissements d'enseignement privé laïc, conduite par le camarade Mel en position avancée, a été apostrophé par le fondateur qui faisait le guet, dans la rue, aux abords du collège JULES VALLES.Il a voulu expliquer au fondateur la situation et les raisons de cette grève, comme il l'a fait dans d'autres établissements. Mais le fondateur, à la tête d'un groupe composé de la direction du collège, d'enseignants du privé et d'élèves, qui l'attendait de pied ferme, a saisi MEL dans la rue, et lui et son groupe l'ont battu.Pire, ils l'ont tiré jusqu'à l'intérieur du collège JULES VALLES pour le baston davantage. Le camarade MEL a reçu des coups de tout ce monde, jusqu'à ce que les membres de sa délégation arrivent et entre dans l'école pour constater cette situation. Le camarade Mel saignait du nez et le fondateur fait appel à la police qui vient se saisir de MEL et trois de ses membres pour les emprisonner au commissariat, sans même songer à donner les premiers soins au camarade qui a été bastonné.Ensuite les 4 camarades ont été déportés à la préfecture de police, route d'Abobo et ont été entendus. Le fondateur ayant été entendu déclare avec force et véhémence qu'ils ont bien battu le camarade MEL et que c'est ce qu'il a mérité.Le fondateur ayant constaté la gravité de l'acte qu'il a commis, s'empresse alors de porter plainte contre celui qu'il a fait frapper et l'accusé du contraire.Le camarade MEL, blessé a passé les nuits du mardi et mercredi en prison sans premiers soins alors qu'il a saigné du nez et reçu beaucoup de coups.Et le jeudi 9 mars 2023 matin, ayant constaté qu'il n'allait pas trop bien, ils se sont empressés de le transporter de la préfecture de police à l'hôpital de police du plateau pour lui donner des soins notamment deux ballons comme on le dit vulgairement.Après le deuxième Ballon, sans même le laisser en période d'observation, il a été transporté à Abobo à la prison de la préfecture de police le même jeudi. Les 4 enseignants ayant passé la nuit du jeudi en prison, ont été déférés au parquet du plateau pour rencontrer le Procureur de la République. Mais, mais comme on s'y attendait, la rencontre n'a pas eu lieu et les camarades ont été tout simplement conduits à la MACA en attendant d'être reçu dans une semaine, dit-on, par le procureur de la République. Il s'agit de : MEL ESSOH DIDIER ABOU COULIBALY ASSOHOUTCHOTCHCamarade vous devinez que c'est tout simplement une méthode, une technique pour faire pression sur le SYNEPPLACI et les enseignants du privé enfin de renoncer à cette réclamation légitime que nous avons formulé et que la non-satisfaction a abouti à cette grève du 7 mars 2023.Le dimanche 12 mars, le SYNEPPLACI, avec à sa tête le secrétaire général national a conduit une délégation qui a rendu visite aux camarades injustement détenus à la MACA. La délégation a également rendu visite aux familles des camarades détenus.À la rencontre à la MACA, avec les camarades détenus, ceux-ci nous ont rassurés qu'ils tiennent le coup et que le moral est haut.Ils nous ont dit que leur inquiétude c'était nous. Ils s'inquiétaient de notre décision suite à leur emprisonnement.Ils nous ont dit qu'on leur a fait mal mais ce qui leur fera plus mal c'était d'entendre que nous avons arrêté la grève parce qu'ils sont en prison.Nous les avons rassurés de ne pas lever la grevée tant que nous n'aurons pas obtenu gains de cause, cette fois-ci.Le SYNEPPLACILe Secrétaire Général NationalCAMARA OUMAR