Dans l'affaire des "49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali", l'Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) note que problème est très embarrassant pour les deux peuples, malien et ivoirien. Car cette affaire n'est survenu, ni à la suite d'un problème entre les deux peuples, ni officiellement entre l'Etat de Côte d’Ivoire et l'Etat du Mali, puisqu’il s’agirait en réalité d’un contrat privé dans lequel on a engagé des fonctionnaires ivoiriens.
"En effet, il n'y a eu aucun conflit communautaire dans les deux pays, et si la responsabilité de l'Etat était engagée, l'Assemblée nationale aurait été consultée de même que le Conseil des ministres.Dans tous les cas, vu les liens multiséculaires qui unissent les deux pays, il serait indiqué de ne pas céder à l'escalade pour privilégier le dialogue", a appelé la présidente de l'ACI, Pulchérie Gbalet, qui tenait un point de presse le jeudi 18 Août 2022 à son siège à Cocody-Mermoz.Dans les faits, elle note que la situation tend à s'aggraver. "Tandis que le Mali aurait exigé des excuses publiques, la Côte d’Ivoire aurait exigé la libération sans condition des 49 militaires avant le 07 août 2022, sous peine de couper la fourniture d'électricité au Mali.
Ces positions tranchées ont envenimé la situation des 49 militaires qui jusque là n'étaient qu'en observation. En effet, depuis le mardi 02 août, une instruction s'est ouverte pour statuer sur leur cas et malgré d’autres médiations d’institutions internationales, le 12 août 2022 ils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt. Par ailleurs, nous avons assisté en Côte-d’Ivoire à une fronde contre les maliens, au point d’enchaîner conférence de presse et marche contre des spectacles d’artistes maliens en Côte-d’Ivoire, en passant par des menaces sur les réseaux sociaux", rapporte la présidente de l'ACI.Le plus important, selon elle, c’est qu’au nom des peuples ivoirien et malien, chacune mette de l’eau dans son vin pour privilégier le dialogue à travers une médiation. D'autant plus que les autorités maliennes, dit-elle, sont " disposés à la négociation".
"ACI propose d’apporter sa modeste contribution à la résolution de ce conflit, si l’état ivoirien consentait faire confiance à l’implication de la société civile pour la résolution de certaines crises. Nous avons déjà commencé à entreprendre des démarches dans ce sens auprès des autorités ivoiriennes et maliennes. ACI appelle l’opposition, les guides religieux, les Rois et Chefs traditionnels, le Médiateur de la République et le parlement à s’impliquer dans la résolution de ce problème. ACI demande au peuple ivoirien de rester calme et de garder des rapports cordiaux avec nos frères maliens résidant en Côte d'Ivoire, même si vos marches pacifiques ne sont pas réprimées comme les nôtres le sont. Enfin ACI invite les parents des 49 à une réunion le lundi 22 août 2022 à son siège à 14h pour une concertation, en vue d’entreprendre des démarches pour la libération des 49 soldats", a-t-elle conclu Pulchérie Gbalet.
DJE ABEL