Les enseignants et les personnels non enseignants des établissements d’enseignement privé laïc de Côte d’Ivoire, se sont réunis en assemblée générale, ce samedi 28 mai 2022, au siège du SYNEPPLACI, à Treichville. L’assemblée générale a fait le point des difficultés relatives à l’exercice de nos fonctions. Selon Camara Oumar, secrétaire général du SYNEPPLACI, ces difficultés sont essentiellement d’ordre social et portent gravement atteinte à leur dignité. Le SYNEPPLACI demande à l'État de Côte d'Ivoire : le remboursement de la somme de 219 541 890 FCFA due par l’État, solde attendu depuis 17 ans, d’une dette de 439 083 780 FCFA confirmés par l’audit de l’Union Européenne et les enquêtes de la police économique, sur saisines du SYNEPPLACI en 2005, le retour au barème des salaires minima catégoriel de 1986 du président de la République, Son Excellence Monsieur ALASSANE OUATTARA, le paiement de l’aide COVID-19 des enseignants et des personnels non enseignants du privé laïc, le remboursement de la redevance due au SYNEPPLACI, partenaire statutaire du système éducatif.
Camara Oumar exige la mise à la disposition de la FENASEPCI (Fédération Nationale des Syndicats des Enseignants du privé de Côte d’Ivoire), des moyens financiers nécessaires pour l’organisation des EGENA des syndicats de l’enseignement privé laïc et confessionnel de Côte d’Ivoire, plaidé pour la programmation de la réunion tripartite pour situer les responsabilités de l’État et du Patronat dans le paiement du stock des arriérés du privé laïc. Puis indique que son organisation sollicite auprès du président de la République, qu’en plus du paiement du reliquat de 219 541 890 FCFA de la spéciale dévaluation, d’ajouter quelque chose. “Qu’importe le nom : dommages et intérêts pour les blancs, « gouassou » pour nous les Ivoiriens”, a-t-il déclaré.Avant d'annoncer que que faute de satisfaction, les enseignants et les personnels non enseignants du privé laïc décideront d’une grève illimitée à compter du vendredi 10 juin 2022, avec pour corollaire le boycott des examens de fin d’année scolaire par des actions bien précises : la rétention des notes : non-évaluation des élèves pour le 3e trimestre et la fin d’année scolaire (composition de passage, calcul des notes, remplissage des livrets scolaires, des matrices, etc.) La non-participation des enseignants du privé laïc aux différents examens de fin d’année scolaire. La fermeture des centres d’examens dans les établissements scolaires privés laïcs. La fermeture des centres d’examens ou des établissements d’accueil des centres d’examens dans les établissements scolaires privés laïcs qui auront été délocalisés. La fermeture des centres d’examens dans les établissements scolaires publics où composent les élèves des établissements privés laïcs.
Petit Bayard
