Le Comité d'Action Citoyenne contre la Vie chère (ACV) envisage des actions d'envergure. 

Lutte contre la cherté de la vie : Le Comité d'Action Citoyenne contre la Vie chère envisage des actions d'envergure

  • DJE ABEL
  • 15-03-2022 à 11:42
Le Comité d'Action Citoyenne contre la Vie chère (ACV) juge insuffisantes et inadéquate les mesures gouvernementales prises pour contenir la flambée des prix des produits de grande consommation et de première nécessité en Côte d'Ivoire.

Le Comité dénommé Action Citoyenne contre la Vie chère (ACV) part en guerre contre la vie chère en Côte d'Ivoire. "Nous invitons donc le peuple de Côte d’Ivoire et plus particulièrement toutes les Organisations de la Société Civile ivoirienne affiliées au Comité Action Citoyenne contre la vie chère ACV, à une mobilisation totale pour dire non à la cherté de la vie", a appelé le porte-parole de L'ACV, Rémi Ebrin Yao, président de la PEC-CI. Le responsable de la société civile qui animait un point de presse le 14 mars 2022 à Cocody, avait à ses côtés, la présidente de l’ACI, Pulchérie Gbalet. 

Le porte-parole de la ACV a félicité le gouvernement pour les mesures prises au cours du Conseil des ministres le mercredi 9 mars 2022 et encourage le gouvernement à une application effective de ses mesures, afin d'alléger la souffrance des populations. Il note cependant beaucoup d'insuffisances et une méconnaissance des réalités, notamment dans le communiqué du Ministre du Commerce et de l’Industrie, produit le vendredi 4 Mars 2022, expliquant que l'augmentation du prix des produits de première nécessité est due, dans un premier temps, au fait que les coûts du transport maritime ont fortement augmenté et dans un second temps, au fait du retard des pluies qui ont entrainé une perturbation du calendrier agricole impliquant une insuffisance de l’offre des produits vivriers locaux."Nous estimons que cet argument relève beaucoup d’insuffisances et est faible au regard de la réalité sur nos différents marchés. En effet, l’augmentation du carburant a pris effet avant même la flambée des prix au niveau mondial.

Le gouvernement a pour mission d’anticiper sur une éventuelle crise mondiale. Cette anticipation ne peut être efficace que grâce à un plan stratégique d’action à court, moyen et long terme, élaboré d’avance avec la contribution de tous les acteurs qui interviennent dans le domaine", dénonce le porte-parole de l'ACV avant de poursuivre."Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, justifie la flambée des prix des denrées alimentaires par le fait qu’au plan National il y ait une faible pluviométrie, ainsi que le retard des pluies. De notre point de vue, le Gouvernement ayant pour obligation de mettre en place des projets pour anticiper sur les évènements liés à la météo, a manqué de vision et de plan Stratégique d’anticipation. Il est inconcevable que malgré toutes les potentialités dont notre pays dispose en matière de bas-fonds de l’Est à l’Ouest, du Sud au Nord, les Ministères concernés ne puissent pas concevoir un plan d’investissement dans les contre-saisons, afin de palier à toutes les éventualités, et qui aurait pu créer de milliers d’emplois pour les jeunes qui croupissent sous le poids de la misère la plus extrême et qui meurent à petit feu", martelé Ebrin Yao.

Le Comité dénommé Action Citoyenne contre la Vie chère a également fait ressortir des faiblesses et des limites des neuf mesures prises par le gouvernement, avant de relever, dit-il, les réels problèmes liés à la flambée des prix."Il ressort de tous nos échanges avec les femmes du vivrier et les commerçants des produits de premières nécessités, que les véritable problèmes qui minent leurs activités dans le cadre de l’approvisionnement résultent d’une part du transport qui leur revient excessivement cher, et d’autre part, des taxes exorbitantes qui leurs sont imposées", rapporte le porte-parole. Cet état de fait, dit-il, les oblige à augmenter inévitablement les prix des denrées alimentaires, afin d’avoir un minimum de bénéfice pour s’occuper de leur famille. Par ailleurs, poursuit-il, elles ont fait état de la disponibilité des denrées alimentaires à l’intérieur du pays, mais qui malheureusement pourrissent pour la plupart sur les lieux de transit faute de moyens de transports."Quant aux transporteurs, ils ont décrié l’augmentation du litre de carburant à la pompe sans aucune concertation préalable de la part du Ministre en charge de l’Energie avec les différentes fédérations qui interviennent dans le transport, ce qui les oblige à leur tour à augmenter le transport", a fait savoir Ebrin Yao. 

DJE ABEL