"C'est l'intervention de l'Etat qui a créé tout le problème. C'est l'Etat qui a demandé aux banques de geler les comptes des sociétés d'Agrobusiness et partant, des 70 mille souscripteurs. Nos plaintes sont dirigées contre les sociétés d'Agrobusiness. Ce sont ces sociétés qui nous doivent. Mais en réalité, c'est l'Etat qui nous doit ", a affirmé le président du Groupement des souscripteurs d'Agrobusiness (GSA), Emile Christopher Rebeiz, avant d'indiquer que :" Sur les 111 milliards de francs CFA, il ne reste plus que 24 milliards de francs CFA. Ce sont les banques qui savent où sont passées les 87 milliards de francs CFA". Les souscripteurs qui se disent victimes du système, se sont prononcés le 11 janvier 2022 à Cocody-Angré, sur la procédure judiciaire, le rôle du comité de veille et les actions contradictoires du gouvernement ivoirien."Tout commence en 2016 avec l'entrée en scène du procureur de la République, Richard Adou, qui a arrêté les Directeurs généraux des sociétés d'Agrobusiness et émis un mandat d'arrêt international contre Christophe Yapi qui était à l'extérieur du pays", explique le Rebeiz qui poursuit. "Dans le même temps, l'Etat gele les comptes et demande aux 70 souscripteurs de se faire enregistrer en 5 jours au trésor. Résultat, seulement 54 souscripteurs sont enregistrés et l'Etat decide de reverser que 12% aux souscripteurs les plus chanceux, car certains se voient proposer 0,04% de leur investissement", dénonce le président du GSA qui s'insurge.
"Nous demandons le remboursement de notre argent, un Retour sur investissement (RSI) et des dédommagement, car nous avons subi d'énormes préjudice. Il y a des morts, des familles disloquées, des emplois et avenir broyés", fait savoir Christopher Rebeiz, avant de se prendre en exemple. "Je suis une victime. J'ai investi 70 millions de francs CFA et j'attends 200 millions de francs CFA de Retour sur investissement (RSI)", a-t-il indiqué. "Nous avions pensé que l'Etat avait agi pour protéger. Mais après 5 ans, nous avons l'impression que l'Etat protège ceux qu'il accusait de vole. Les Directeurs généraux des sociétés d'Agrobusiness arrêtés, ont été libérés en catimini. Nous avons aussi appris que le Premier ministre actuel, Achi Patrick, a envoyé un émissaires, un juge, pour discuter avec Christophe Yapi qui est sur le coup d'un mandat d'arrêt international jamais exécuté. Nous constatons une sorte de complicité entre l'Etat et les responsables d'Agrobusiness, au détriment des souscripteurs. Nous appelons l'Etat et demandons qu'une solution soit trouvée à ce problème", a conclu Christopher Rebeiz.
DJÈ ABEL