La présidente de l’ACI appelle le procureur de la République à des actes plus conciliants. 

Côte d’Ivoire / Désobéissance civile : Pulchérie Gbalet : " C'est la conséquence de la décision du Chef de l'Etat de briguer un troisième mandat anticonstitutionnel" 

  • DJE ABEL
  • 31-12-2021 à 12:47
Le régime Ouattara entame l'année 2022 sur fond de poursuite judiciaire contre l'opposition, mettant déjà à mal la cinquième étape du dialogue politique.

La présidente de l’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), Pulchérie Gbalet a interpellé le 31 décembre 2021, le procureur de la République, Adou Richard, qui dans sa dernière sortie à demandé des poursuite contre les instigateurs de la désobéissance civile tenue en 2020 suite aux élections présidentielles d'octobre. "C'est l'occasion d'interpeller le procureur de la République sur sa dernière sortie qui n'est pas en faveur de la réconciliation que nous peinons à rendre réalité. Non seulement la désobéissance civile est la conséquence de la décision du Chef de l'Etat de briguer un troisième mandat anticonstitutionnel. Donc il faut commencer par incriminer le Chef de l'Etat lui-même", a martelé la militante de la société civile, avant d'appeler à l'apaisement et à la réconciliation."Mais au nom de la réconciliation, il vaut mieux arrêter toutes les poursuites et définir une démarche consensuelle pour aller à la réconciliation. Sinon, il faudra si le procureur veut être vraiment juste, exiger que les responsables des 3000 morts de la crise post-électorale soient identifiés et jugés puisque la Cour pénale internationale a innocenté le Président Laurent Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé", a fait savoir Pulchérie Gbalet au procureur.Selon elle, la réconciliation est une exigence pour la Côte d'Ivoire. Malheureusement, déplore-t-elle, depuis déjà deux décennies passées, non seulement les conditions ne sont pas encore réunies, mais" l'actualité ne rassurent pas sur la volonté du pouvoir en place à aller à la réconciliation. Comment comprendre que pendant que nous réclamons la libération des prisonniers politiques, le procureur de la République annonce de nouvelles arrestations dans l'opposition ?", s'est interrogé la présidente de l’ACI.

DJÈ ABEL