La fermeté du gouvernement pour imposer le respect, la discipline et le sens du devoir civique aux élèves perturbateurs des cours qui ont demandé à aller en congés anticipés ce mois de décembre 2021 continue de susciter des réactions. Dans une lettre écrite adressée au Président Alassane Ouattara, publiée sur les réseaux sociaux, Michel Gbagbo, député de Yopougon, se demande pourquoi les enfants en conflit avec la loi (microbes, Ndlr), ne sont pas envoyés à Bimbresso, comme les élèves perturbateurs présumés. Ci-joint la lettre du fils du président Laurent Gbagbo. Abidjan, le 29 décembre 2021.À Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire OBJET : Question écrite relative aux perturbations des cours pour obtention de congés scolaires anticipésExcellence, MONSIEUR LE PRESIDENT de la République,L’actualité scolaire, en ce mois de décembre, a été marquée par des perturbations des cours par certains élèves d’établissements d’enseignement secondaire de quelques villes de notre pays.Ces perturbations avaient un seul but, celui d’obtenir du Ministre en charge de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, des congés de Noel anticipés.Suite à celles-ci, des troubles difficilement contrôlables par les forces de l’ordre ont fait de nombreux blessés et ont occasionné d’importants dégâts matériels.Si les fauteurs desdits troubles ont été heureusement appréhendés, ce qui a permis aux enseignants d’aller au terme des programmes du premier trimestre grâce à l’implication des autorités, leur traitement, dit « spécial pour redressement », a été marqué par leur internement au Centre civique de Bimbresso. Une telle situation appelle les préoccupations suivantes : 1- Qu’est-ce qui justifie le choix de Bimbresso ?2- Quel statut juridique accorde-t-on à ces élèves pendant leur internement ? 3- Un tel internement d’élèves, dont certains sont mineurs, a-t-il reçu le consentement des parents ?4- Ont-ils besoin de suivre une formation semblable à celle des militaires pour, dit-on, leur apprendre le respect des symboles de l’Etat ?5- Avant d’avoir recours à ce ‘’traitement spécial’’ – supposé être adapté à la gravité des actes commis – a-t-on épuisé toutes les sanctions disciplinaires règlementairement prévues pour sanctionner ces agissements d’élèves ? 6- Enfin, pourquoi est-il envisagé cette correction, dit-on, proportionnée, alors que de nombreux autres enfants, appelés « enfants en conflit avec la loi », et qui commettent des atrocités inimaginables, n’ont jamais subi un tel traitement et ne sont conduits que dans les centres de rééducation spécialisés ?Ces préoccupations, Excellence MONSIEUR LE PRESIDENT de la République, sont celles des populations qui attendent des éclairages, par le biais de cette question écrite, afin d’être situées sur le bienfondé de la présence desdits enfants dans ledit centre.Vous en souhaitant bonne réception, veuillez agréer, Excellence MONSIEUR le PRESIDENT de la République, l’expression de ma très haute et déférente considération. Le Député de Yopougon CommuneM. Michel GBAGBO