"Non seulement les cas de violation des droits de l'homme n'ont pas évolué en Côte d'Ivoire, mais de nouveaux cas se sont ajoutés et les perspectives sont inquiétantes", s'est inquiété Pulchérie Gbalet, la présidente de l’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), qui lundi 13 décembre 2021, jetais un "Regard sur l' actualité", à son siège à Cocody. "En effet, outre les cas de violation des droits des travailleurs dans certaines sociétés de la place et dans les zones industrielles, nous avons les cas de déguerpissements abusifs qui s’accroissent. Et cela dans l’indifférence totale des autorités administratives et politiques qui sont elles mêmes selon les cas fautives, particulièrement les autorités communales qui prennent des décisions ayant un si grand impact négatif sans l'avis du ministère de la construction", a dénoncé Pulchérie Gbalet.Selon elle, certaines maires qui n’ont "aucun souci pour le bien être des habitants de leur commune", ont jeté des milliers de familles et d’enfants dans la détresse, malgré les nombreux courriers adressés aux autorités ministérielles sans suite. "Ceux qui se sont tournés vers la justice subissent les incohérences de celle-ci. L'ACI a donc décidé de prendre le taureau (.. .) L'ACI poursuivra la lutte pour le respect des droits humains en Côte d’Ivoire tant que l’Etat de droit ne sera pas effectif", a affirmé la militante de la société civile. Pulchérie Gbalet a en outre dénoncé la détention préventive depuis plus d’un an des prisonniers du « NON au 3ème mandat » et ceux de la désobéissance civile arrêtés pendant la crise électorale de 2020. "Nous comptons toujours des prisonniers politiques militaires et civils, issue de la crise post-électorale de 2010 et de la crise électorale de 2020", a conclu la militante des droits de l'homme.DJÈ ABEL