«C’est ici que mon père a rencontré ma jolie maman. Je les ai perdus tous les deux. Je bénis Dieu de me garder en vie pour continuer d’exister à travers eux… Merci ! Merci ! », En ces termes, Boga Sako Gervais, fondateur de la Fondation ivoirienne pour l’observation et la surveillance des droits de l’homme et la vie politique(FIDHOP), a retrouvé Nebo, son village natal après 10 ans d’exil suite à la guerre post-électorale de 2011. Ce retour à Nebo, terre de ses ancêtres, est également marqué par des honneurs avec la présence d’illustres personnalistes, collaborateurs de la FIDHOP, membres de sa famille, connaissances, chefs traditionnels, et responsables religieux qui l’ont accompagné, le samedi 4 décembre 2021. A Nebo, Boka Sako a retrouvé la chaleur maternelle. Sœurs, neveux, parents proches des cantons Diès et Béhiri. À ces derniers, il a manifesté sa reconnaissance. Les remerciant pour leurs prières et bénédictions. Il a en outre été reconnaissant à la Diaspora ivoirienne et africaine, ainsi qu’à ses collaborateurs, pour leur ardent soutien à son installation du retour d’exil. En réponse, Dadié Félix, porte-parole des familles et du village de Nebo: «C’est un grand plaisir de le revoir vivant car ce n’est pas tout le monde qui revient vivant de l’exil». Invité d’honneur, Simone Ehivet Gbgbo a invité le peuple du Loh Djibouah à l’unité autour de leur fils. Avant de prôner la réconciliation nationale: «Cher ami, tu as retrouvé ta terre et tes parents. Que leurs bénédictions t’apportent prospérité». Puis, d’instruire les populations sur quelques vertus. A savoir, la compétence, la crainte de Dieu, l’intégrité, l’incorruptibilité, l’amour de soi et du prochain. Fustigeant ensuite le détournement chronique de plusieurs milliards par les dirigeants à la tête du régime Ouattara, ellexa indiqué: «Notre pays traverse des crises de valeurs. Mon rêve, c’est une Côte d’Ivoire habitée et dirigée par des hommes et femmes dynamiques, inventifs pétris de valeurs pour leur peuple et leur patrie. Notre pays doit devenir une nation forte prospère, ouverte à l’Afrique et au monde». Boga Sako à fait scale a Divo, chef lieu de département, où le fondateur de la FIDOHP a fait son circuit primaire à l’Epp TP puis au Lycée de Divo avant d’aller à Daloa. Après 15 km de route non bitumée, parcourus dans un nuage de poussière, une pancarte indique l’existence du collège Canaan de Nebo, annonçant la destination finale du trajet. La victime de la crise post-électorale vient de poser les pieds sur la terre de ses ancêtres. Avec des habitats modernes , un centre de santé communautaire, de l’électricité et de l’eau potable. Nebo présente un écosystème en voie d’urbanisation. Une délégation de 60 personnes conduites par les invités d’honneur de "Ensemble pour la démocratie et la souvéraineté" (EDS), sa majesté Kiffy Zié Roi David, le Docteur Simone Ehivet Gbagbo, est allée présenter les civilités à N’guessan Adjoua, sous-préfet de Nebo. Sur la grande place du centre de santé communautaire ,12 bâches sont dressées pour la cérémonie. «Nebo est le regroupement de cinq villages dans le canton Béhiri qui compte 18 villages », informe le maitre de cérémonie. Les retrouvailles sont également une reconnexion avec les liens culturels. Boga Sako le fils du canton est reçu, au rythme du tamtam parleur, de la fanfare Sainte famille de Béhiri. Munies de leurs baguettes, les femmes du groupe Azolê fredonnent des chants d’accueil dédiés au retour de leur fils. Boga Sako a reçu le soutien de Sa Majesté Kiffy Zié, de l’activiste Samba David, de Béhiri Arnaud du Flambeau. Synergie NIEPA