Koné Katinan, porte-parole du PPA-CI

PPA-CI : Katinan Koné parle de l'offre politique du président Gbagbo et fait une mise au point

  • Petit Bayard
  • 05-11-2021 à 12:44
Le Ministre Justin Katinan Koné, Porte-parole du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et 2ème Vice-président du Conseil Stratégique et Politique (CSP), a reçu, en début de soirée de ce Jeudi 04 novembre 2021, une forte délégation de la fédér

Le porte-parole du PPA-CI, parle de l’offre politique du président Laurent Gbagbo et fait un une mise au point

 Le Ministre Justin Katinan Koné, Porte-parole du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et 2ème Vice-président du Conseil Stratégique et Politique (CSP), a reçu, en début de soirée de ce Jeudi 04 novembre 2021, une forte délégation de la fédération de Port-Bouët.

 

Cette délégation était conduite par son premier responsable, le camarade Boliga Ismaël, et composée des membres du bureau fédéral, des secrétaires généraux des sections et leurs membres, les responsables des structures spécialisées, les cadres de la fédération et des militants.

 

A leur initiative et donnant les nouvelles, le camarade fédéral, Boliga Ismaël, a indiqué que cette visite, en grand nombre, a pour  but de saluer le Ministre, militant et cadre de la fédération, et lui adresser les félicitations de tous les militants suite à sa double nomination, par le Président Laurent Gbagbo, en qualité de 2ème Vice-président du CSP et porte-parole du PPA-CI :

 

«En qualité de fédéral et au nom de la fédération de port-Bouët, nous sommes venus saluer le ministre et le féliciter. Tout récemment, le Président Laurent Gbagbo a fait des nominations et parmi ces personnalités nommées à des hautes fonctions à la direction du parti, la commune de Port-Bouët a été servie et bien servie. Nous avons eu deux vice-présidents dans notre fédération : la première, la camarade Bamba Massany, à qui nous avons déjà rendu visite, et le camarade Justin Koné Katinan. Nous sommes venus lui adresser nos félicitations, les félicitations de toute la fédération de port-Bouët, pour sa brillante nomination au niveau de la direction du Parti. En tant que militant et cadre de Port-Bouët, il était important que nous venions lui dire nos félicitations».

Le Ministre Justin Katinan Koné, Porte-parole du PPA-CI, remerciant ses hôtes, s'est dit très touché, très ému et très encouragé par cette visite et par les mots à son endroit. Il a fait remarquer tout son amour et sa sympathie à cette fédération qui l'a adopté et ne l'a pas abandonné. Il a aussi souligné la dette de visite qu'il doit à cette fédération car ayant été candidat aux législatives à Port-Boüet et vu sa candidature rejetée, la fédération a eu à perdre un siège. Il a donc ce devoir, et c'est un impératif pour lui, de se rendre dans la fédération pour présenter ses sincères excuses aux militants et sympathisants. Et ce serait chose faite bientôt; s'est-il engagé.

 

Le Ministre Justin Katinan Koné a aussi entretenu ses hôtes sur l'offre politique du Président Laurent Gbagbo aux ivoiriens, aux africains et au monde entier. Il a montré combien cette offre est nécessaire à nos peuples et notre continent pour son élévation. Il a également démontré que le Président Laurent Gbagbo est la personne légitime à porter ce combat :

«Je crois, chers camarades, que l’occasion est bonne pour que nous échangeons un peu sur ce que le Président Laurent Gbagbo attend de nous sur le parti qu’il a fondé. L’offre politique que le Président Laurent Gbagbo nous fait est une opportunité énorme, pour nous, pour les jeunes, pour les femmes, pour les générations à venir.  Damana Adia Pickass c’est mon jeune frère, mais en le mettant à ce poste de Secrétaire général du PPA-CI, c’est un message que le Président Laurent Gbagbo a donné. Vous ne devez pas laisser échouer Pickass, vous avez le devoir de le soutenir. C’est votre carte que le Président Laurent Gbagbo a joué, c’est la carte de la jeunesse qu’il a joué. C’est un message que le Président Laurent Gbagbo nous donne. Vous devez être capables de relever le défi. Nous devons être capables de relever le défi. Ce parti, orienté vers la jeunesse et les femmes s’adosse sur le Panafricanisme, la Souveraineté africaine et le Socialisme»

 

Abordant la question du Panafricanisme prônée par le Président Laurent Gbagbo, et répondant aux critiques sur la légitimité du Président Laurent Gbagbo à porter ce combat, le Porte-parole du PPA-CI a cité trois faits qui démontrent que le Président Laurent Gbagbo a toujours posé des pas dans ce sens, et ce, dès sa prise de pouvoir en 2000 :

 

«Le politique a fait une offre, les intellectuels parmi nous doivent également jouer leurs rôles. Je vais vous rappeler trois faits :

Premier fait : Le président Laurent Gbagbo est le seul Président de la république de Côte d’Ivoire qui a placé à la tête d’une organisation africaine, un Ivoirien. Il n’y a jamais eu avant lui et après lui. Essy Amara. C’est le Président Laurent Gbagbo qui s’est battu contre des ténors pour le positionner. Le Syndicalisme des chefs d’Etats c’était pas facile ! Comment quelqu’un arrive au pouvoir en 2000, donc fraîchement Président, et arrive à placer un de ses citoyens à la tête de l’OUA. Le Président Laurent Gbagbo a du convaincre ses pairs, les Omar Bongo, Bouteflika et j’en passe pour pouvoir positionner son concitoyen.

Deuxième fait : C’est le Président Laurent Gbagbo qui a supprimer la carte de séjour en Côte ‘Ivoire. C’est lui qui a supprimé. Chers amis je viens du Ghana, et je sais combien coûte le séjour au Ghana. Je sais combien ça coûte et les barrières qu’il faut franchir pour exercer les commerces. Le Président Laurent Gbagbo a supprimé la carte de séjour dès son arrivée au pouvoir. L’esprit qui avait animé l’institution de la carte de séjour n’était pas bon. Le premier ministre d’alors, qui est le président actuel de la Côte d’Ivoire, cherchait l’argent. Comme c’est un financier, et pour lui il fallait mobiliser de l’argent pour payer les créanciers de l’Etat, il a fait le calcul sur le nombre d’étrangers en Côte d’Ivoire et a institué la carte de séjour. Ne trompons pas l’histoire !

Troisième fait : Lorsque le conflit se faisait avec le Ghana sur le pétrole, le président Laurent Gbagbo, en exercice, avait fait une proposition, que les autorités ghanéennes jugent jusqu’aujourd’hui normale et sage. Quand le problème avait surgi, il avait dépêché le Ministre des Mines et de l’Energie, d’alors, pour trouver un terrain d’entente et trouver une formule de répartition. Mais quand ce pouvoir là est venu, ils ont voulu faire en “bri”, les ghanéens se sont braqués et ont envoyé l’affaire au Tribunal et la Côte d’Ivoire a perdu. Aujourd’hui, ils donnent raison au Président Laurent Gbagbo.

Le Panafricanisme, ce n’est pas seulement les discours et les grands livres, mais c’est aussi les pas qu’on pose».

 

Terminant son intervention, le Ministre Justin Katinan Koné a tenu à faire une importante mise au point. Cette mise au point était, en réalité, une réponse de recadrage à M. Amadou Coulibaly dit AMS, Ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie et Porte-parole du Gouvernement de Côte d'Ivoire qui a, au cours de sa conférence de presse après le Conseil des Ministres du mercredi 03 novembre 2021, indiqué que la situation à la fonction publique de M. Justin Katinan Koné avait été effectivement régularisée mais que la publicité faite de l'Arrêté, était de son fait et non du gouvernement.

 

Le Ministre a tenu à crier son indignation, devant ses hôtes, et a relaté les faits, chronologiquement, tels qu'ils se sont déroulés :

 

«J’ai entendu beaucoup de choses me concernant, certains ont dit que le Président Laurent Gbagbo est allé négocier, pour moi seul, pour qu’on me réintègre aux impôts, d’autres ont dit qu’on m’a donné de l’argent pour fragiliser le nouveau parti. Je n’ai pas voulu parler parce que c’était au Gouvernement d’en parler, de dire oui ou non si mon cas était singulier et constituait une jurisprudence comme l’ont affirmé certaines langues de mauvaise foi. Le gouvernement l’a reconnu, après le Conseil des Ministres du 03 novembre 2021, que ma régularisation à la fonction publique n’était pas une exception, mais tout en mentant. Le porte-parole du gouvernement a dit que c’est moi qui ai publié la note, mais c’est archi-faux.

Le droit, j’ai décidé de l’étudier parce que je voulais comprendre et défendre mes intérêts. Partout où les Ivoiriens abandonnent leur droit, prospère l’autocrate. J’ai été réfugié et quand vous êtes réfugie, il y a un statut qui vous ai donné et ce statut engage trois entités, le HCR, le pays d’accueil, et le pays d’origine parce qu’il a ratifié l’accord de Genève. Quand nous sommes arrivés au Ghana et que le HCR nous a donné le statut de réfugié, le Ghana s’est obligé à assurer notre protection et la Côte d’Ivoire s’est obligée a reconnaître qu’il y a des choses qu’ils ne doivent pas faire. Et dans l’accord de Genève, il est inscrit que le réfugié a quitté son pays indépendamment de sa volonté d’où on ne peut pas dire, pour un fonctionnaire, que c’est un abandon de poste, car le fonctionnaire qui a quitté sa fonction dans le cas d’exil ne peut pas être considéré comme ayant abandonné son poste puisqu’il l’a fait par contrainte en non de son plein gré. Mieux, dans le cadre des accords de retour tripartite entre le HCR, le Ghana et le gouvernement ivoirien, ce dernier s’est engagé à faire en sorte que tous les fonctionnaires, qui rentrent d’exil, puissent reprendre leur poste. Moi, j’ai été candidat à Port-Bouët et j’ai fait exprès de me porter candidat en tant que fonctionnaire et sur ce coup, on m’a demandé un papier qu’on appelle, la mise à disponibilité. Et si la fonction publique me donne ça, ça veut dire que je suis encore dans les rangs. Ce document m’a été produit, je l’ai et je l’ai bien gardé. Donc quand je rentre, je suis rassuré que je n’ai pas été radié. Quand je suis arrivé, et vous pouvez appeler le Directeur général de la fonction publique, combien de fois je je suis allé dans mon bureau pour réclamer mes droits. Je suis allé, un matin, de bureau en bureau, jusqu’à ce que je tombe sur le bon bureau. Je pose mon cas et on m’a dit de faire la demande. J’ai fait la demande le 21 février 2021, le Président Laurent Gbagbo n’était même pas rentré en Côte d’Ivoire. Mme la Ministre me répond le 21 septembre 2021 et elle cite en objet “Arrêté portant régularisation de la situation administrative de M. Katinan Koné Justin. Voici le document (il présente le document), il a été signé le 22 septembre 2021.

Je ne suis pas allé quémander mais j’ai réclamé mon droit. Je suis allé de porte en porte, j’appelais chaque deux jours la Secrétaire de Mme la Ministre pour réclamer mes droits. C’est mon droit et je ne joue pas avec ça.

Quand le document était prêt, on m’a appelé et je suis allé le chercher. Ensuite, je suis allé m’asseoir devant le DAAF du Ministère du budget pour lui présenter. Il m’a dit qu’il manque une lettre. Je suis allé donc réclamer cette lettre à la fonction Publique, elle a été faite et déposée au DAAF. C’est seulement le lundi, jour de la conférence de presse de nomination des organes de direction du PPA-CI, et pendant que j’y étais, que le DRH des impôts m’a appelé m’annonçant que ma décision de reprise de service a été faite. Je suis allé la chercher puis je l’ai déposé à 16h et dans les 30 minutes qui ont suivi, un journaliste m’appelle, me demandant sur ledit arrêté. J’étais étonné de savoir que mon acte qui est personnel se retrouve dans les médias. J’ai demandé au journaliste, comment est-ce qu’il a fait pour savoir, il m’a dit que ce sont ses sources. Puis n’ont cessé, les appels de Jeune Afrique et de plusieurs journalistes. Alors quand le ministre dit que c’est moi qui est publié, je suis désolé de le dire mais il ment. Et il ment pour tenter de couvrir les défaillances des services de l’administration qui ont divulgué une information personnelle d’un fonctionnaire à des fins politiques. C’est une défaillance grave ! J’ai fait l’administration avant lui et quand on se comporte dans l’administration comme des militants, c’est grave ! M? Le Porte-parole du gouvernement, ce n’est pas moi qui ai communiqué mais les services de l’administration.

Ils m’ont réintégré mais m’ont rétrogradé. Mon dernier grade c’était A7 et aujourd’hui on me donne le même grade que ceux qui viennent de sortir de l’ENA. Ceux que j’ai formé à l’ENA, aujourd’hui j’ai le même titre qu’eux. Ils n’ont pas le droit et je vais me battre pour ça. J’ai les deux pieds dedans désormais, et je vais régler ça. Je n’ai négocié avec personne. C’est mon droit et je l’ai défendu. J’ai fait mes démarches moi-même pour aller jusqu’au bout»

 

Le Ministre a terminé son intervention par un appel à l'ouverture des bras de la fédération de Port-Bouet aux adhérents du nouveau parti.

 

Notons que la fédération de Port-Bouet n'est pas venue les mains vides. Elle a offert des dons symboliques, au Ministre Justin Katinan Koné, en nature et en numéraire. Une section de la fédération de Port-Bouet porte le nom du Ministre, Section Koné Katinan.

 

C'est par des photos de famille que la forte délégation de Port-Bouet s'est séparée de son militant, le Ministre Justin Katinan Koné.