NB : Photo d'Illustration

DECLARATION DU COLLECTIF DES ENSEIGNANTS DE L’UFR SCIENCES SOCIALES ET HUMAINES DE L’UNIVERSITE JEAN LOROUGNON GUEDE DALOA

  • Kifuima TOURE
  • 04-11-2021 à 17:46
Le collectif des Enseignants-Chercheurs de l’UFR des Sciences Sociales et Humaines de l’Université Jean Lorougnon Guédé voudrais, avant tout, saluer l’engagement ferme du chef de l’Etat, son Excellence Alassane Ouattara de poursuivre et renforcer la polit

Le collectif des Enseignants-Chercheurs de l’UFR des Sciences Sociales et Humaines de l’Université Jean Lorougnon Guédé voudrais, avant tout, saluer l’engagement ferme du chef de l’Etat, son Excellence Alassane Ouattara de poursuivre et renforcer la politique de décentralisation, véritable levier de développement équilibré du territoire ivoirien. En effet, déjà en sa qualité de candidat à l’élection présidentielle d’Octobre 2010, le Candidat Alassane Ouattara avait affirmé sa volonté de doter les 10 régions qu’il envisageait crée pour structurer l’espace ivoirien de 10 Universités et de bien d’autres équipements comme les CHU. Cette volonté du candidat s’est traduite très tôt en action gouvernementale, une fois accéder au pouvoir en Avril 2011. Ainsi, Nous avons enregistré la réhabilitation des Universités de Cocody, de Bouaké et d’Abobo-Adjamé, rebaptisées respectivement Université Félix Houphouët Boigny, Université Alassane Ouattara et Université Nangui Abrogoua. Les URES de Korhogo et de Daloa ont été transformées en Université de plein exercices et pluridisciplinaires par le décrets no 2012-986 du 10 octobre 2012 pour l’URES de Daloa et le décret n° 2012-985 du 10 octobre 2012 pour l’URES de Korhogo.Poursuivant dans sa vision du développement, l’Université de Man a été ouverte en Février 2016 et celle de San-Pedro depuis la rentrée universitaire 2021 – 2022. Une Université Virtuelle a même été créé par le décret n° 2015-755 du 9 décembre 2015. Cette volonté du Chef de l’Etat devrait se poursuivre avec l’ouverture prochaine d’autres universités à travers le pays. L’objectif de la Politique du Président de la République est de décongestionner l’Université Félix Houphouët Boigny, qui proie sur le Coût de la forte sollicitation des nombreux bacheliers qui frappent à sa porte chaque année. Mais au-delà, il s’agit de réaliser un vœu cher aux populations ivoiriennes, qui souhaitent réduire leurs souffrances en voyant se rapprocher d’elles les équipements socioéconomiques comme les écoles et les Centres de santé.Nous voudrons également saluer le leadership du Professeur TIDOU Abiba Sanogo, Présidente de l’Université Jean Lorougnon Guédé, qui par ses actions en faveur de la promotion de l’Enseignement Supérieur et par sa politique managériale a vu ses mérites reconnus tant à l’échelle national qu’à l’échelle international.Le collectif des Enseignants-Chercheurs de l’UFR des Sciences Sociales et Humaines de l’Université Jean Lorougnon Guédé observe avec regret, que les efforts du chef de l’Etat et de la Présidente de l’Université Jean Lorougnon Guédé sont sapés par le Professeur Adama Diawara, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. En effet, le Ministre Adama Diawara à décidé de façon unilatérale en violation du décret no 2012-986 du 10 octobre 2012, portant création, attribution et fonctionnement de l’Université Jean Lorougnon Guédé, de fermer l’UFR des Sciences Sociales et Humaines et l’UFR des Sciences Juridiques et Administratives de ladite Université.Nous dénonçons avec la dernière énergie l’attitude cavalière du Professeur Adama DIAWARA, de fermer l’UFR des Sciences Sociales et Humaines et de l’UFR des Sciences Juridiques et Administratives de l’Université Jean Lorougnon Guédé (Daloa).Pourquoi nous dénonçons l’attitude de notre Ministre de Tutelle :L’attitude du Ministre Adama DIAWARA est en violation du décret, qui crée l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, et qui proclame le caractère pluridisciplinaire de cette Université. En effet, après avoir annoncé, à plusieurs occasions, sa volonté de faire de l’Université Jean Lorougnon Guédé une Université pluridisciplinaire, Le Ministre Adama DIAWARA a décidé de façon unilatérale de ne pas affecté des bacheliers dans les UFR de Droit et Sciences sociales et humaines à l’université jean Lorougnon Guédé de Daloa au titre de la rentrée académique 2021-2022, pendant que de nombreux bacheliers se plaignent de mauvaises affectations.En se comportant ainsi, le Ministre de l’Enseignement supérieur se dresse contre le projet de développement du Président de la République et de son Gouvernement. Par ailleurs, le Ministre manifeste au Président de la République son manque de respect total et son entêtement à faire ce qui lui semble bon.Fermer des UFR à l’Université Jean Lorougnon Guédé suppose le retour à l’URES de Daloa. Si le projet du Ministre DIAWARA parvenait à s’imposer au chef de l’Etat et à son Gouvernement, cela représenterait un échec dans la politique de décentralisation initiée depuis plusieurs années. En effet, Daloa est une ville très importante dans la structuration du territoire ivoirien :Daloa est la troisième ville du point de vue du poids de la population, après Abidjan et Bouaké selon les différents RGPH de 1988, 1998 et 2014.Daloa représente la principale ville et le carrefour du Centre-ouest et du Grand ouest. A ce titre, la ville abrite des structures administratives et militaires dont les compétences territoriales s’étendent de San-Pedro (au sud-ouest) à Odienné (au nord-ouest).Daloa abrite la DREN la plus importante du pays du point de vue de la population scolaire.Etc.Alors, réduire cette université pluridisciplinaire à une université de spécialisation trahirait non seulement le projet du chef de l’Etat mais aussi l’espoir des populations locales de voir se rapprocher d’elles le plus important équipement de développement que représente une Université. A ce stade de nos propos, nous nous posons beaucoup de question :Peut-on trahir impunément un décret du président de la république ?Peut-on trahir impunément des populations assoiffées de développement, dont l’espoir d’en bénéficier s’est traduit par le don de plus de 400 ha de terres agricoles pour la construction à terme de la plus grande Université de Côte d’Ivoire, pour la formation de leurs enfants ?Peut-on compromettre par son bon vouloir la politique de décentralisation, dans laquelle Daloa représente pour tout l’Ouest du pays un pôle majeur et incontournable dans l’organisation de l’espace et la diffusion des stratégies locales de développement ?L’Etat a-t-il les moyens de faire face à la prise en charge des nouveaux bacheliers de cette importante DREN en matière de logement une fois éloigné de leurs parents ?Au regard de ce qui précède, nous pensons qu’il appartient au chef de l’Etat, son Excellence Alassane Ouattara et à son Premier Ministre, son excellence Monsieur Patrick Achi de prendre toutes leur responsabilité pour rappeler à l’ordre le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique afin d’éviter des crises inutiles à l’enseignement supérieur et dans la ville de Daloa.Nous invitons les populations locales, les autorités administratives et coutumières, les autorités religieuses, les associations de parents d’élèves, les cadres et élus locaux à faire barrage à tout projet tendant à spolier les populations de cet outils important ; et à amputer Daloa et sa région des opportunités de développement que représente une université pluridisciplinaire.Enfin, le collectif invite le Ministre à affecter dans un bref délai, des nouveaux bacheliers selon les demandes formulées initialement par les UFR concernées, afin que la rentrée soit effective dans l’UFR des Sciences Sociales et Humaines et l’UFR des Sciences Juridiques et administratives de l’Université Jean Lorougnon Guédé. Pour le Collectif des Enseignants-Chercheurs de l’UFR des Sciences Sociales et Humaines de l’Université Jean Lorougnon GuédéPr. ADOU Diane LucienLe Porte-Parole