L'Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI) a décidé de relancer le processus de réconciliation nationale en panne en Côte d'Ivoire, autour des trois grands de la politique nationale, les Présidents Gbagbo, Ouattara et Bédié. Cette organisation de la société civile Ivoirienne a décidé pour ce fait, d'initier un programme de réflexion sur le dialogue, la réconciliation et la paix en Côte d'Ivoire. Des travaux qui débuteront le 15 novembre 2021, à la Salle Kodjo Bouclé du Palais de la Culture de Treichville.Ce programme résumé en 10 projets, se déroulera en trois phases. Il commencera d'abord par la phase préparatoire où chaque acteur devra donner des représentants pour permettre d'adopter une démarche consensuelle pour la réconciliation. Ensuite viendra la phase de la tenue des assises. Et enfin, la phase de validation des réflexions arrivera et devra conduire à la mise en œuvre des résultats sur le terrain. Ce programme qui devra enclencher le processus de réconciliation nationale devra durer trois ans. L'annonce a été faite le 19 août 2021 à Cocody par Pulchérie Gbalet, la présidente de l'ACI. La présidente de l'ACI fait savoir que cette initiative sera coparrainée par les trois grands leaders de la scène publique ivoirienne à qui des courriers de co-parrainage ont déjà été adressés. «Libre à eux de refuser ou d'accepter», a indiqué la présidente de l'ACI. Elle soutient que la réconciliation nationale piétine. Selon elle, à l'issue des consultations effectuées depuis 2017, il est apparu que le problème était plus du côté des leaders politiques que des populations.«Trois leaders cristallisent la scène politique ivoirienne depuis trois décennies. Ceux qui se sont prononcés lors de la journée de la paix ont demandé la libération des prisonniers de la crise postélectorale. C'est pourquoi nous avons demandé au Président de la République de libérer les prisonniers de la crise postélectorale», a déclaré Pulchérie Gbalet. Avant de poursuivre : «La réconciliation nationale piétine et le ministre en charge du processus ne nous a pas encore dit comment il compte réconcilier les Ivoiriens. Le contexte actuel n'est pas favorable aux conditions d'un dialogue inclusif, car il y a encore des prisonniers, des exilés et des poursuites contre différents acteurs de la crise postélectorale. Le fait que certains leaders ne soient pas en Côte d'Ivoire, n'empêche pas que nous allions à la réconciliation nationale. Nous allons traiter le problème en partant du bas. Des propositions seront faites à l'endroit de ces leaders pour une réconciliation plus inclusive». DJE ABEL
