La crise ivoirienne et le rôle des femmes : les remerciements de l’OFFPILe président Laurent Gbagbo est de retour d’exil. Il est arrivé le 17 juin 2021, comme le Docteur Assoa Adou, Secrétaire général du Front Populaire Ivoirien (FPI) l’a annoncé, le 31 mai 2021, en pleine cérémonie marquant la commémoration de la date anniversaire du président Laurent Gbagbo ; cérémonie organisée par l’Organisation des Femmes du FPI, à l’Espace Triangle de la Riviera Palmeraie.Le processus de son retour a donc commencé, le 17 juin 2021, date à laquelle il a foulé le sol de sa terre natale à Abidjan, pour prendre fin par un séjour de deux jours, du 27 au 28 juin 2021, à Mama, son village natal, Sous-préfecture de Ouragahio, Département de Gagnoa.Aussi bien le 17 que les 27 et 28 juin 2021, le président Laurent Gbagbo a été accueilli dans une liesse mémorable, à la dimension des dix longues années d’exil, dont huit passées en détention successivement dans la prison de Korhogo et celle de la Cour pénale internationale (CPI). Ce retour au pays natal du président Laurent Gbagbo écrit une histoire héroïque du combat pour la démocratie et la souveraineté des peuples africains. Ce retour historique est également une victoire nourrie par la mobilisation héroïque et inédite des femmes de Côte d’Ivoire, d’Afrique et du monde entier.Rappel des faits1992, à la faveur d’une manifestation de protestation contre l’agression en 1991, des étudiants de la cité universitaire de Yopougon, Laurent Gbagbo et nombre de ses militantes et militants essuient la violence du régime et sont jetés en prison.2000, après plusieurs années de lutte dans l’opposition qui a sonné le glas du parti unique, et inauguré le retour au multipartisme en 1990, Laurent Gbagbo accède au pouvoir d’Etat.Sa victoire arrive dans un contexte de transition conduite par le général Guéi Robert qui veut confisquer le pouvoir. Mais avant que Laurent Gbagbo ne lance son appel, le peuple (femmes, hommes, jeunes vieux) était dans la rue au prix de sa vie, pour réclamer sa victoire.2002 ouvre la page la plus sanglante de l’histoire de la Côte d’Ivoire avec l’apparition brutale d’une rébellion favorable à Alassane Dramane Ouattara, et soutenue par la France. Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, cette rébellion surprend la Côte d’Ivoire endormie par une tentative sanglante de coup d’Etat. Et avec d’anciens militaires ivoiriens déserteurs, des soldats issus de plusieurs pays africains dont le Burkina-Faso, le Mali, la Guinée… des mercenaires de guerre du Libéria et de la Sierra Léone, des chasseurs traditionnels (DOZO) venus du nord, des jeunes exerçant les petits métiers, elle échoue à transformer la nature constitutionnelle du régime du président Laurent Gbagbo.En dépit du forum de la réconciliation organisé 2001 par le président Laurent Gbagbo, le pays bascule dans la terreur. Plusieurs personnes sont assassinées. Il s’agit de civils et militaires, mais également des gradés de l’armée et des dirigeants au sommet dont le ministre de la Sécurité d’alors, Emile Boga Doudou.Le président Laurent Gbagbo en visite d’Etat en Italie regagne la Côte d’Ivoire, malgré les pressions, la situation d’extrême violence et de confusion pour être aux côtés de son peuple. Il décide du règlement négocié de la crise, alors même que les chefs de guerre règnent par les armes sur la partie nord de la Côte d’Ivoire, à partir de Bouaké, capitale du centre du pays, devenue par la force des choses, la capitale de la rébellion ;Dans les zones sous occupation de la rébellion, les équipements, les infrastructures sanitaires et scolaires, les établissements étatiques et privés, les commissariats, les brigades de gendarmeries, les locaux de l’état civil… ont été systématiquement détruits et réduits en ruines.Honorable Marie Odette Lorougnon Gnabry , Secrétaire nationale de l'Organisation des Femmes du Front Populaire Ivoirien (OFFPI)