Sœurs et frères, Il vaut mieux tard que jamais, donc je vous
adresse mes vœux ce lundi.
Je conviens avec tous que l’année 2020 a été catastrophique
du point de vue humanitaire, économique, social, politique... Au plan
humanitaire, la crise sanitaire due à la maladie à coronavirus a montré au
monde entier à quel point la vie d’un homme ne vaut pas grand-chose. Concernant
la Côte d’Ivoire, le pays ressent encore des frayeurs vu l’incapacité avérée
des dirigeants ivoiriens à gérer la pandémie. Et si la Covid-19 s’était
déployée avec la même rigueur que dans les pays occidentaux ?
L’économie, telle que
gérée par Alassane Dramane Ouattara, illustre mille paradoxes. Plus elle
connait la croissance, plus elle engendre la pauvreté. De surcroit, avec un
volume de dette de près de 15 milliards FCFA, le RHDP peut se vanter de
pérenniser la souffrance du peuple ivoirien sur plusieurs générations.
Que dire du social ? Le peuple gagné de façon surprenante
par la pauvreté est pris au piège d’un coût de vie qui grimpe de façon
vertigineuse à travers les denrées de premières nécessités, le transport et
autres.
Et la politique donc ! Elle déploie haine et animosité. Ceux
qui ont des machettes arrachent la tête des corps des autres et jouent au
ballon avec la tête séparée du corps. 2020 a marqué à quel point un pouvoir
peut dévier, être sanguinaire, agressif et surtout insensible aux attitudes qui
relèvent de la démocratie. 2020, année
de la catastrophe, restera indélébile dans la mémoire du peuple de Côte
d’Ivoire et du pouvoir également. Mais, je pense qu’il y a des raisons
d’entonner un chant d’espoir
Mais 2020 n’a pas été que mauvaise. C’est en 2020 que
Laurent Gbagbo a parlé pour la première
fois, après ce qu’il a subi de 2011 à 2020 ; que le chef de l’Etat renversé par
la rébellion, la France, les Etats-Unis, l’Onu, l’UE, et déporté à la CPI, a
annoncé son retour en Côte d’Ivoire suite à son acquittement en 2019.
C’est en 2020 que l’opération de désobéissance civile a été
décrétée, le 20 septembre 2020. Cette opération porte en elle les germes
profonds d’un espoir dont les enjeux impliquent la survie de notre pays en tant
que nation et Etat. Unie contre
l’imposture, l’Opposition a marqué le terrain avec honneur. La désobéissance
civile, c’était pour dire oui à la souveraineté et le peuple a répondu présent
à ce rendez-vous de la dignité ; c’était pour signifier à Alassane Dramane
Ouattara que le minimum pour un gouvernant, c’est le respect de la parole
donnée et le peuple de Côte d’Ivoire a marqué de sa présence cet engagement,
pour rappeler le RHDP à ses obligations ; c’était pour dire non à la soumission
du peuple par la violence et malgré les apparences, le pouvoir RHDP est au
«garde à vous» ; c’était pour se dresser contre la violation des lois de la
République et le peuple s’est levé comme un seul homme.
Mes sœurs et frères, je sais que je parle à un peuple
traumatisé par l’avenir de son pays envahi et occupé ; à des citoyens heurtés
par une politique sans foi ni loi qui défonce chaque jour un peu plus la
cohésion nationale ; à des familles déséquilibrées par la mort de ses enfants
qui ont trouvé dans l’arène de la démocratie des meurtriers.
Mais il ya toujours
un Etat à défendre, une nation à construire, une indépendance et une
souveraineté à imposer… Et pour ces raisons, nous devons rester debout!
Bonne année “Changement’’ !
Ayoualou ZIZA
bohuiarmand@yahoo.fr