Selon l'OIM 64 % des migrants victimes de trafic et de traite transitent par voie terrestre et 36% par voie aérienne sur les routes méditerranéenne centrale et occidentale

Migrants de retour volontaire en Côte d’Ivoire Une étude de l’OIM atteste 76% d’hommes et 24 % de femmes de 2017 à 2020

  • SYNERGIE NIEPA
  • 09-05-2021 à 21:45
Les résultats d’une recherche portant sur le trafic illicite de migrants et de traite des personnes le long des routes méditerranéennes centrales et occidentales, effectuée par l’Organisation internationale des migrants( OIM) ont été présentés à un at

Les conclusions de l’étude avant sa finalisation ont été transcrites  dans un document de quarante pages. Le document présenté par Aude NANQUETTE, Chargée de la Gestion de l’Information à l’OIM affiche  des données qualitatives et quantitatives. «Entre janvier 2017 et décembre 2020, près de 8500 migrants, dont 76% d’hommes et 24 % de femmes ont été  assistés dans leur retour volontaire en  Cote d’Ivoire par l’OIM, en collaboration avec le gouvernement ivoirien depuis le Niger (33%), la Lybie ( 29%), le Maroc (14%) et la Tunisie (11%). 64 % des personnes transitent par voie terrestre et 36% par voie aérienne. 50% des migrants de retour ont été une fois en détention dans les pays de transit ou de destination », a précisé la présentatrice.

Avant  de poursuivre et d’indiquer que ces données sont issues  d’un projet exécuté de 2017 à 2020.   Des statistiques qui mentionnent  entre autre, le contexte migratoire de l’Afrique et  celui spécifique à la Côte d’Ivoire, le profil des migrants, leurs séjours dans les pays de transit ou de destination, les voies migratoires empruntées par les migrants. En outre, l’étude met en exergue menée les conditions de départ  et permet de saisir à quel moment les migrants ivoiriens passent d’une migration volontaire à une situation de trafic illicite voir de traite de migrants.  «Le projet a permis de  de comprendre le pourcentage de migrants ,  qui sont déjà victimes de traite avant le départ de Côte d’Ivoire et ceux qui le deviennent après, au cours de leur voyage dans les pays de transit et de destination en mettant  en évidence le mode opératoire des trafiquants et des passeurs de migrants », a-t-elle ajouté.

Des échanges entre les participants ont porté sur des questions de clarification sur certains aspects de l’étude, des critiques et des recommandations. Au nombre des recommandations  faites pour enrichir la recherche, figurent notamment l’intégration des statuts  sociologiques et  psychologiques des migrants de retour , ainsi que des perspectives visant au renforcement des relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et les pays de transit et de destination, la sensibilisation dans les aéroport et corridors des pays d’origine.

Des migrants de retour volontaire ont également partagé leurs expériences, mettant en exergue la détention, le trafic, et les exploitations dont ils ont été objets.  l’OIM compte finaliser le   document tout en prenant en compte les recommandations faites par les acteur de la problématique de la migration. Un résumé du document après la  finalisation sera publié et distribué aux acteurs de la migration  en Côte d’Ivoire.

Synergie NIEPA