Les conclusions de l’étude avant sa finalisation ont été transcrites dans un document de quarante pages. Le document présenté par Aude NANQUETTE, Chargée de la Gestion de l’Information à l’OIM affiche des données qualitatives et quantitatives. «Entre janvier 2017 et décembre 2020, près de 8500 migrants, dont 76% d’hommes et 24 % de femmes ont été assistés dans leur retour volontaire en Cote d’Ivoire par l’OIM, en collaboration avec le gouvernement ivoirien depuis le Niger (33%), la Lybie ( 29%), le Maroc (14%) et la Tunisie (11%). 64 % des personnes transitent par voie terrestre et 36% par voie aérienne. 50% des migrants de retour ont été une fois en détention dans les pays de transit ou de destination », a précisé la présentatrice.
Avant de poursuivre et d’indiquer que ces données sont issues d’un projet exécuté de 2017 à 2020. Des statistiques qui mentionnent entre autre, le contexte migratoire de l’Afrique et celui spécifique à la Côte d’Ivoire, le profil des migrants, leurs séjours dans les pays de transit ou de destination, les voies migratoires empruntées par les migrants. En outre, l’étude met en exergue menée les conditions de départ et permet de saisir à quel moment les migrants ivoiriens passent d’une migration volontaire à une situation de trafic illicite voir de traite de migrants. «Le projet a permis de de comprendre le pourcentage de migrants , qui sont déjà victimes de traite avant le départ de Côte d’Ivoire et ceux qui le deviennent après, au cours de leur voyage dans les pays de transit et de destination en mettant en évidence le mode opératoire des trafiquants et des passeurs de migrants », a-t-elle ajouté.
Des échanges entre les participants ont porté sur des questions de clarification sur certains aspects de l’étude, des critiques et des recommandations. Au nombre des recommandations faites pour enrichir la recherche, figurent notamment l’intégration des statuts sociologiques et psychologiques des migrants de retour , ainsi que des perspectives visant au renforcement des relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et les pays de transit et de destination, la sensibilisation dans les aéroport et corridors des pays d’origine.
Des migrants de retour volontaire ont également partagé leurs expériences, mettant en exergue la détention, le trafic, et les exploitations dont ils ont été objets. l’OIM compte finaliser le document tout en prenant en compte les recommandations faites par les acteur de la problématique de la migration. Un résumé du document après la finalisation sera publié et distribué aux acteurs de la migration en Côte d’Ivoire.
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