Issiaka Diaby espère que Losséni Fofana dit Loss et Coulibaly dit Cool soient entendus par la justice ivoirienne

Condamnation d'Amadé / Issiaka Diaby : «Les colonels Loss et Cool devraient être entendus»

  • Petit Bayard
  • 16-04-2021 à 12:50
Le verdict du procès d'Amadé Ouérémi est connu depuis hier et a fait réagir Issiaka Diaby, président du collectif des victimes de Côte d'Ivoire (CVCI) qui estime que tous les auteurs des crimes perpétrés à l'Ouest en mars 2011, n'ont pas été entendus.

Les juges ont préféré suivre le réquisitoire du procureur général : «Je demande au tribunal de reconnaître M. Amadé Ouérémi coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamner à la prison à perpétuité», avait déjà réclamé, le mercredi 14 avril, le procureur général Ernest Kouassi. Et ce n'est pas tout. Outre la prison à vie, il devra verser aux victimes des tueries de Duékoué, un montant estimé à plus de 1,5 milliard FCFA.

Une décision de justice qui a fait réagir, Issiaka Diaby, président du collectif des victimes de Côte d'Ivoire (CVCI). Pour lui, tous les auteurs des crimes perpétrés à l'Ouest en mars 2011, n'ont pas été entendus lors du procès. C'est pourquoi, il n'a pas manqué de demander à la justice ivoirienne de poursuivre son enquête dans le cadre des massacres de Duekoué car, estime-t-il, pour la manifestation de la vérité, les colonels Losséni Fofana dit Loss et Coulibaly dit Cool, cités par l'accusé lors du procès, devraient eux-aussi, comparaître devant les tribunaux.

«Tous les criminels doivent passer devant cette justice qui, pour nous, est en train de prendre le dessus sur la Cour pénale internationale, dans la lutte contre l’impunité. Pour nous, les colonels Losséni Fofana dit Loss et Coulibaly dit Cool devraient être au tribunal, dès lors qu’ils ont été cités, pour la manifestation de la vérité. C’est le juge qui a la police de l’audience. Nous avons demandé que ceux-là soient là pour que les responsabilités soient situées. Le juge a décidé autrement, au détriment des victimes. C’est une décision de justice, on est obligé de l’accepter mais à contre-cœur. Pour nous, ces personnes-là devraient venir dire leur part de vérité», a-t-il déclaré.

Petit Bayard