Après avoir quitté la Cour Pénale Internationale (CPI) le Juge Cuno Tarfusser a décidé de dénoncer les dysfonctionnements au sein de cette instance judiciaire mondiale au micro du confrère Radio Speaker. Dans le procès Gbagbo-Blé Goudé contre le Bureau du Procureur, il met en lumière une affaire plutôt politique que juridique.
Le juge Italien estime toujours que les preuves apportées par le Procureur, dans l’affaire Gbago-Blé Goudé ne suffisaient pas pour incriminer les deux accusés. Mieux, pour lui, «il n’ y avait aucune preuve» pour faire condamner Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Poursuivant, Cuno Tarfuser a estimé que ce procès cachait des relents politiques. À cet effet, Cuno Tarfusser pense que la France, ancienne puissance tutélaire de la Côte d’Ivoire, était à la manœuvre.
Il parle «d’intérêts incarnés par la France, dont la Côte d’Ivoire était une colonie et sur laquelle Paris exerçait un régime politique et militaire (…) pour juger les deux accusés". Pour lui en effet, «si on regarde les choses d’un point de vue politique, il y a d’autres considérations». Puis de poursuivre : pour dire qu’il s’est rendu compte d’une chose après plus de trois ans de procès dans l’affaire Gbagbo. «Ce que j’ai appris dans ce processus, c’est que la politique que Gbagbo voulait prôner était une libération progressive de Paris tandis que Ouattara, qui était un ami du président français à l’époque, voulait maintenir le statu quo, eh bien je le pense pouvez-vous dire avec une certitude absolue ».
Petit Bayard