"Obou AIP" (selon ses
admirateurs), est décédé le samedi 3 avril 2021 à l'âge de 70 ans, à l'Hôpital
Général d'Adzopé. La triste nouvelle a plongé toute la Région de la Mé (Adzopé,
Alépé, Akoupé et Yakassé-Attobrou) dans l'émoi et la désolation totale. De
sources proches de la famille du défunt, tout a commencé le vendredi 2 avril
dernier. Ce jour-là, indiquent les mêmes sources, le Journaliste-Correspondant
qui s'est rappelé qu'il était en retard sur le paiement de son denier du culte,
a sollicité les services de l'un de ses parents pour le faire. Ce qui a été
fait sans tarder le même jour au Secrétariat de la Paroisse St-Charles Borromée
d'Adzopé où Grégoire Obrou est l'un des plus fidèles chrétiens catholiques
depuis de longues dates et bien connu de presque tous les paroissiens. Content
de ce geste, dit-on, il a offert gracieusement un peu d'argent en guise de
contribution à celui qui a exécuté sa commission, afin que celui-ci puisse
acheter un peu de carburant pour son engin (une moto). «La journée
de vendredi s'est passée comme d'habitude. Certes, ces dernières années, il
souffrait de petites maladies liées à la vieillesse - Hypertension artérielle,
diabète, rhumatisme, arthroses, début de prostate, etc. - Mais, ce n'était pas
aussi alarmant que ça. La preuve, il suivait normalement et régulièrement ses traitements.
Ce qui lui permettait de sortir pour effectuer lui-même ses courses. Personne
ne pouvait s'imaginer une situation compliquée et dramatique», a témoigné
Gahoudi Okpo, le Chef intérimaire de la communauté Bhété d'Adzopé. Et l’autorité
coutumière de poursuivre, l'air encore plus triste : «C'est le lendemain samedi 3 avril que contre toute attente le
"Vieux" Grégoire Obrou nous a réservé une surprise désagréable».
Avant de révéler que ce jour-là, le Correspondant local de l'AIP et "Radio Côte d'Ivoire", en bon fidèle
chrétien catholique, s'est réveillé tôt pour faire sa petite prière matinale.
Pour ce faire, il s'est agenouillé en face de la grotte mariale en miniature
que le Journaliste a pris soin d'ériger plusieurs mois avant, dans un coin de
son salon. Une fois la prière achevée, selon des informations concordantes, Grégoire
a pris le petit déjeuner presque à la hâte, avant de s'étendre dans un canapé, son
journal du jour en mains. Le Journaliste n'ira pas loin dans sa lecture. Car,
selon les mêmes informations, c'est bel et bien là, couché sur le dos et
toujours le journal en mains, que le Journaliste s'est mis à "dormir". Erreur ! " Quelques petites minutes plus tard, le Doyen
Obrou, selon le constat de ses enfants et petits-enfants qui jouaient dans le
salon, ne bougeait plus. Il venait de piquer une crise (?) qui ne lui a pas permis d'expliquer à ses proches et surtout
à son épouse présente pourtant à la maison, ce qui lui arrivait réellement. Aux
Urgences de l'Hôpital Général d'Adzopé où il a été transféré immédiatement autour
de 7h45, Grégoire Obrou a rendu l'âme à 8h. L'équipe médicale de service,
a-t-on appris sur place, malgré sa ferme volonté de lui sauver la vie, n'a pas eu
le temps nécessaire d'agir suffisamment. Dommage. «Grégoire Obrou a été mon patron pendant 11 ans, avant qu'il ne parte à
la retraite, il y a aujourd'hui environ 8 à 9 ans. C'est un homme sympathique, humble,
généreux et sans histoire. Mon patron aimait la rigueur et la perfection au
travail. Il était très direct et véridique dans ses propos. Je viens de perdre
un père, un grand frère, un père, un conseiller. Que Dieu l'accueille à sa
droite. Je pense qu'il mérite cela. Car, il avait un bon cœur», a indiqué, attristé,
les yeux larmoyants, François Guéhi Glazaï, Archiviste en service à l'Agence
AIP d'Adzopé, (devenue Direction des Études et de la Communication Promotionnelle
(DECP).
Du côté de la Communauté Bhété à
laquelle appartient le défunt, c'est la tristesse et la désolation totale. «Notre communauté est bouleversée. Je suis
troublé. C'est dur à supporter. Les mots me manquent...», a lancé vaguement
le Chef intérimaire des Bhété d'Adzopé, effondré et presque au bord des larmes.
On apprend également qu'en plus
du décès de Grégoire Obrou, sa sœur aînée qui vivait à Tiassalé, est décédée,
le lendemain dimanche 4 avril dernier. Les mêmes informations indiquent qu'auparavant,
la mère génitrice de Tizié Jean-Jacques (célèbre gardien de but des "Éléphant" footballeurs), épouse de
l'un des frères de Grégoire Obrou, est décédée, elle aussi, dans la même période à
Abidjan.
Grégoire Obrou est issu d'une famille de 40 enfants dont il était
le tout dernier, le benjamin. Avec son décès et celui de sa sœur aînée, c'est toute
une famille qui se retrouve progressivement ensemble dans l'au-delà. Les autres
frères et sœurs étant déjà morts, il y a bien des années.
Curieuse affaire à méditer !
La Rédaction de "La Voie Originale" présente ses condoléances à la famille
éplorée.
Patrice Goé
(Correspondant régional)