Le marché d’Adzopé n’est pas correctement approvisionné en produits vivriers.

Adzopé : Le marché peu fourni en produits vivriers

  • J-S LIA
  • 03-04-2021 à 12:26
Une pénurie en produits vivriers handicape commerçants et ménagères à Adzopé.

Le marché d'Adzopé, ces dernières années, est peu fourni en produits vivriers. Ce constat fait par des consommateurs est d'autant plus réel que les revendeurs grossistes et autres détaillants se retrouvent régulièrement avec des stocks limités de bananes plantains, d'igname, de manioc, de céréales et de légumes de toutes sortes. La raison, selon des témoignages recueillis sur place, le week-end dernier du samedi 27 au dimanche 28 mars 2021, les producteurs et les commerçants de vivriers préfèrent écouler leurs marchandises sur les marchés d'Abidjan où cela leur rapporte gros, par rapport au marché local ou des autres villes de l'intérieur.  «Cela nous pénalise. C'est pourquoi, ici à Adzopé, notre marché est généralement peu fourni en produits vivriers. Nous sommes obligés de nous arranger avec les maigres stocks dont nous disposons», déplorent en chœur Koné Moussa, Yvonne Agbatou et Madeleine Koffi Aya. Ces commerçants d'igname, de banane plantain et de manioc, comme la plupart des commerçants de produits vivriers installés sur le marché central d'Adzopé, sont quotidiennement préoccupés par le ravitaillement de leurs stocks respectifs. Ceci, en vue de satisfaire les consommateurs locaux.  «Puisque nous n'arrivons pas à ravitailler correctement nos stocks à partir des productions locales, nous sommes parfois obligés de nous rendre à Abidjan pour nous ravitailler à partir des marchés de vivriers d'Abobo, d'Adjamé ou de Yopougon pour venir les revendre sur le marché d'Adzopé, avec les frais de transport que cela implique», ont expliqué tour à tour, Denise Yapi, Diarrassouba Awa et Albert Kouman Yao. Conséquence directe, c'est le panier de la ménagère qui prend le coup. Obligeant ainsi les nombreux consommateurs locaux à débourser beaucoup d'argent s'ils veulent manger à leur faim.

 Patrice Tapé

(Correspondant Régional)