Le marché d'Adzopé, ces
dernières années, est peu fourni en produits vivriers. Ce constat fait par des
consommateurs est d'autant plus réel que les revendeurs grossistes et autres détaillants
se retrouvent régulièrement avec des stocks limités de bananes plantains,
d'igname, de manioc, de céréales et de légumes de toutes sortes. La raison,
selon des témoignages recueillis sur place, le week-end dernier du samedi 27 au
dimanche 28 mars 2021, les producteurs et les commerçants de vivriers préfèrent
écouler leurs marchandises sur les marchés d'Abidjan où cela leur rapporte gros,
par rapport au marché local ou des autres villes de l'intérieur. «Cela
nous pénalise. C'est pourquoi, ici à Adzopé, notre marché est généralement peu
fourni en produits vivriers. Nous sommes obligés de nous arranger avec les
maigres stocks dont nous disposons», déplorent en chœur Koné Moussa, Yvonne
Agbatou et Madeleine Koffi Aya. Ces commerçants d'igname, de banane plantain et
de manioc, comme la plupart des commerçants de produits vivriers installés sur
le marché central d'Adzopé, sont quotidiennement préoccupés par le
ravitaillement de leurs stocks respectifs. Ceci, en vue de satisfaire les
consommateurs locaux. «Puisque nous n'arrivons pas à ravitailler
correctement nos stocks à partir des productions locales, nous sommes parfois
obligés de nous rendre à Abidjan pour nous ravitailler à partir des marchés de
vivriers d'Abobo, d'Adjamé ou de Yopougon pour venir les revendre sur le marché
d'Adzopé, avec les frais de transport que cela implique», ont expliqué tour
à tour, Denise Yapi, Diarrassouba Awa et Albert Kouman Yao. Conséquence
directe, c'est le panier de la ménagère qui prend le coup. Obligeant ainsi les
nombreux consommateurs locaux à débourser beaucoup d'argent s'ils veulent
manger à leur faim.
Patrice Tapé
(Correspondant Régional)