Amadé Ouérémi accuse les dozos d'être responsables des tueries de Duékoué

Justice : Amadé Ouérémi rejette son implication dans le massacre de Duékoué et accuse

  • Petit Bayard
  • 25-03-2021 à 00:53
Le procès de Amadé Ouéremi, considéré comme chef de milice burkinabé qui a régné illégalement dans le parc national du Mont Péko,

Le procès de Amadé Ouéremi, considéré comme chef de milice burkinabé qui a régné illégalement dans le parc national du Mont Péko, durant plusieurs années, a débuté, ce mercredi 24 mars 2021, au palais de justice au Plateau, sept ans après son arrestation. Le procès de Amadé Ouéremi, considéré comme chef de milice burkinabé qui a régné illégalement dans le parc national du Mont Péko, durant plusieurs années, a débuté, ce mercredi 24 mars 2021, au palais de justice au Plateau, sept ans après son arrestation. 

Amadé Ouérémi, qui a indiqué avoir pris ses quartiers dans le mont Péko dont son surnom le seigneur du mont Péko, a rejeté devant le Tribunal son implication dans ces tueries de Duékoué qui ont fait 817 morts selon la Croix Rouge. « J'étais à Bagouho ( non loin de Duékoué en mars 2011. Je suis allé à Duékoué avec le rebelle Coul de Kouibly. J'étais un simple élément. Et l'ordre de commandement venait du commandant Losseni Fofana. C'est lui qui a donné l'ordre d'aller chasser tous les miliciens de Duékoué », a-t-il expliqué. De plus, il a expliqué qu'il n'a pas participé au massacre de Duékoué et a accusé les dozos d'en être les responsables. 

« Moi j'étais malade et je ne faisais que mettre les munitions dans les chargeurs des armes dans le village de Blodi. C'est après la libération de Duekoué que je suis entré dans la ville. Les vrais dozos étaient nombreux ce jour là. Ce sont les dozos qui ont tué les gens. Ce n'est pas parce que c'est mélangé qu'ils vont mettre tout sur moi. Dieu même sait que je n'ai pas fait ça moi seul ».

« Il est juste accusé, mais pas encore déclaré coupable. Je suis en train de chercher à réunir tous les moyens pour le défendre. Si les moyens sont bons, c'est possible qu' il soit relaxé. Les charges sont nombreuses, j'ai recensé plus de 24 et ça s'apparente à un acharnement », a estimé Me Roseline Aka, l'avocate de l'accusé Amadé Ouérémi. « Pour la nécessité de l'éclatement de la vérité, nous exigerons la comparution de toutes les personnes qu'il faut », a-t-elle souligné.

Ce procès de l'ex-chef milicien, qui a duré un peu plus de 5 heures et qui a vu près d'une vingtaine de témoins qui ont été présentés à la juridiction reprendra jeudi après-midi.

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