Hamed Bakayoko, ex premier ministre de Côte d'Ivoire.

Voici l'un des plus gros chocs de la vie d'Hamed Bakayoko avant sa mort

  • Petit Bayard
  • 16-03-2021 à 08:44
Tout le monde se souvient de cette affaire de trafic de drogue révélée par les journalistes Nicholas Ibekwe et Dan Bawens du média canadien dénommé Vice Média. Vincent Toh Bi Irié, ancien directeur de cabinet du défunt chef du Gouvernement ivoirien, a fai

Tout le monde se souvient de cette affaire de trafic de drogue révélée par les journalistes Nicholas Ibekwe et Dan Bawens du média canadien dénommé Vice Média. Vincent Toh Bi Irié, ancien directeur de cabinet du défunt chef du Gouvernement ivoirien, a livré son témoignage sur sa page Facebook officielle ce mardi 16 mars 2021. Dans son récit, l’ex-Préfet d’Abidjan, revient sur les détails du coup accusé par le Golden boy, après les révélations scandaleuses l'indexant comme le parrain de la cocaïne en Côte d’Ivoire.

Témoignage

Il est 20h48, je suis dans une ruelle de Treichville où je me coiffe généralement. Mon téléphone sonne : "Tohbi (quand il prononce mon nom avec un seul i, c’est qu’il est préoccupé). Tohbi , tu es où ? Tu as vu ce qui se passe sur les réseaux sociaux ?". Hamed Bakayoko assure l’intérim du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, absent du pays. On est un Dimanche et depuis le matin, les réseaux sociaux bruissent : Hamed Bakayoko serait lié à des histoires de drogue, selon certains canaux d’information. "Oui. Je sais depuis le matin" , je lui réponds. Il s’écoule un long moment de silence. En pareille circonstance, je me tais et je l’écoute : "Tohbi, tu as été avec moi toutes ces années. Tu rentres dans mon bureau 20 fois par jour, on est en relation permanente, tu crois que j’ai pu faire ça ?". Je suis choqué par la question. Ça, ce n’est pas Hamed Bakayoko que je connais (...) Il s’en suit un long silence : "il s’est toujours raconté des choses sur moi sur les réseaux sociaux, je n’ai jamais réagi. Mais cette fois, ils sont allés trop loin", a-t-il confié.

Puis de poursuivre : Il poursuit calmement : "Je ne peux laisser passer cette affaire. Je vais réagir. Tohbi, prépare moi quelque chose." Je lui réponds : "C’est déjà fait. Je vous ai envoyé un projet de réaction il y a 30 minutes". "Ah bon" , répond-il. (...) Au moment où j’écris ce témoignage, j’entends encore son silence assourdissant lorsqu’il m’a appelé ce jour-là et j’en ai le cœur déchiré. Hamed a eu mal dans son être profond. Je ne l’avais jamais vu dans un état pareil. (...) Je peux me tromper, mais cette allégation de drogue est l’un des plus grands chocs de sa vie".

Petit Bayard