Affaire discours xénophobe / Après l'interpellation de Gbagbo : Lida Kouassi s'explique

• Petit Bayard
• 10-03-2021 à 17:08

Laurent Gbagbo, à travers un communiqué rendu public le 8 mars, regrettait et dénonçait des propos jugés tribalistes et xénophobes venant de certains candidats de son camp, allusion à Lida Kouassi Moïse. Le concerné a réagi à travers un post via sa page F

À travers un message transmis à la presse par ses services de communication, le lundi 8 mars, Laurent Gbagbo a recadré certains militants pour leurs propos tenus durant la campagne des législatives du 6 mars 2021. «C’est le lieu de regretter et de dénoncer les propos tenus, pendant la campagne, par certains candidats, parfois issus de nos rangs et qui sortent du cadre de nos choix politiques et idéologiques», écrit Laurent Gbagbo en résonance, entre autres, aux propos certainement tenus de son ancien ministre Lida Kouassi, qui ont fait polémique avant d'être recadré par la CEI.

Deux jours après la sortie de l'époux de Simone Ehivet Gbagbo, Lida Kouassi Moïse a réagi via son compte officiel Facebook, ce mercredi 10 mars 2021. Mais, Lida Kouassi juge que ce communiqué ne viendrait pas de Laurent Gbagbo lui-même. «Mes nouveaux détracteurs qui qualifient mes propos de tribalistes et d'exclusionnistes ne sont pas conséquents. Ils ont même osé écrire que "le Fpi ne saurait tolérer ces propos qui sont de nature à le mettre en porte-à-faux avec son idéal de société". De quel idéal de société parlent-ils ? De celle où le "vivre ensemble" reste cantonné au Sud, et où le Nord reste fermé aux autres concitoyens ?» a-t-il interrogé. Avant de poursuivre : «Heureusement que la grande majorité de nos compatriotes du Nord a bien saisi la pertinence de mon propos et, subséquemment, la vacuité de ce nouveau procès intenté encore contre Lida».

Pour finir, Lida Kouassi exhorte instamment ses détracteurs "à avoir le courage" de l'"affronter dans un débat contradictoire à la télévision nationale sur cette question d'intérêt général".  Et d'ajouter: "Rien que pour me confondre ou permettre aux ivoiriens d'apprécier les arguments des uns et des autres. Au lieu de cela, ils tentent vainement de faire passer le sonneur d'alerte pour le coupable, et, tentant vainement de me livrer à la vindicte populaire, ils agitent un prétendu désaveu du Président Gbagbo !». 

Petit Bayard