Auteur de grands classiques dans
son genre, ses aires ont bercé plusieurs jeunes des années 70. « Dread inna
babylon » ; « Go there natty dread » ; « Silver bird », spécialement
de la chanson Go There Natty Dread tirée de l’album du même nom qui a été la
plus appréciée en Côte d’Ivoire, le Jamaïcain U Roy s’est éteint à jamais le 17
février 2021, à 78 ans. Dans le sillage des pionniers du Reggae tels que Robert
Nesta Marley alias Bob Marley, Jimmy Cliff et Peter Tosh (tous décédés aussi), de
son vrai nom U Roy (Ewart Beckford à l’état-civil) s’est créé
son propre trou dans ces vibrations en y introduisant le Rub-a-dup-style, le
style Disc-Jockey ou Dee-Jay, vulgarisé DJ, prononcé Di djé. « Une technique de parler-chanter
rythmique sur des riddims reggae ou dance-hall qui a permis d’accoucher de
nombreux artistes de rap, slam et de dance-hall », a expliqué la star
du Reggae ivoirien, africain et planétaire, Koné Seydou dit Alpha Blondy ou
Jagger pour ses plus intimes.
De son œil de spécialiste, Jagger qui révèle avoir été reçu par U Roy et
son « adorable épouse Martha »,
chez eux à Kingston en 1984, explique aussi que la star jamaïcaine du Reggae, « avec son incroyable sound system
Stur Gav a lancé de multiples carrières de Dee-Jays et a été la clef de
nombreuses serrures en ouvrant la porte aux futures générations ».
Reste alors une seule question au moment où le monument du Reggae s’en
va : Qui va lui succéder ? Question grave pour un pionnier qui a produit
trop d’adeptes (Dee-Jays) dispersés dans trop de courants musicaux.