Le ministre Léon Emmanuel a galvanisé les électeurs d'Amahoukouènin.

Législatives 2021/ Adzopé commune: Léon Monnet mobilise Amahoukouènin

  • J-S LIA
  • 03-03-2021 à 14:45
En soutien à la liste de la coalition EDS-PDCI dont il est le parrain naturel, Léon Emmanuel Monnet a livré un message poignant aux habitants des quartiers Amahoukouènin, Grandes-Endémies, Massamba et Derrière-Terrain.

En soutien à la liste de la coalition EDS-PDCI dont il est le parrain naturel, Léon Emmanuel Monnet a livré un message poignant aux habitants des quartiers Amahoukouènin, Grandes-Endémies, Massamba et Derrière-Terrain. Il n'est pas passé par quatre chemins pour tenir un langage de vérité à son auditoire. Léon Emmanuel Monnet a tout simplement ‘’déshabillé’’ le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), Parti au pouvoir. C'était le mardi 2 mars dernier, au quartier Amahoukouènin, place du marché. «Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire est à la croisée des chemins. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'heure est grave. Ça fait dix ans que beaucoup parmi vous ne sont pas allés aux votes. J'étais maire quand j'ai dû quitter ce pays, mon pays, mon village, pour aller à l'étranger en exil pendant presque dix ans. Laurent Gbagbo a quitté ce pays en 2011. Nous sommes en 2021. Cela fait aujourd'hui dix ans qu'il n'est pas encore revenu dans son pays. Et pourtant, de 1960 jusqu'en 2000, la Côte d'Ivoire a été dirigée dans la paix, dans la concorde avec le Président Félix Houphouët Boigny. Le véritable héritier de Félix Houphouët-Boigny, le Président Aimé Henri Konan Bédié, et ensuite Laurent Gbagbo, tous ces trois hommes d'État sont arrivés au pouvoir sans utiliser un lance-pierre pour blesser quelqu'un. Houphouët n'avait que sa parole : "La paix n'est pas un (vain) mot, mais un comportement. (...) Le dialogue est l'arme des forts, et non des faibles". Ça a été

ça avec Houphouët-Boigny. Et ça a été toujours ça avec Henri Konan Bédié. Gbagbo est arrivé. Lui aussi n'a pas ramassé un caillou pour blesser l'orteil de quelqu'un à plus forte raison sa tête. Lui aussi, qu'est-ce qu'il nous a appris : "Assoyons-nous et discutons. (...) La transition pacifique à la démocratie". A partir de 1990, tout change dans ce pays. En 1999, coup d'État contre Bédié. 2002, coup d'État contre Gbagbo et rébellion. Ça s'est terminé récemment par la tête d'un être humain qu'on a coupée pour jouer au ballon avec. Ç'est ce que nous vivons depuis un certain temps. Aujourd'hui, au niveau d'Adzopé et je peux dire sur le plan national, deux grands groupes s'opposent pour le contrôle de l'Assemblée nationale. Il y a d'un côté le groupe constitué par Aimé Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, avec un certain nombre de partis de l'Opposition. Et de l'autre côté, un groupe composé autour d'Alassane Dramane Ouattara. Donc, le choix que nous avons est simple. Gbagbo et Bédié ont toujours parlé de paix, de dialogue et de réconciliation. Et de l'autre côté, le groupe qui a toujours parlé avec force, avec violence, jusqu'à ce qu'il y ait une tête coupée. C'est le choix qui s'offre à nous. Il n'y en a pas deux. Donc, quand on vient nous voir et qu'on nous dit, qu'on nous distribue des millions... On dit on va faire goudron jusqu'à arriver devant votre cuisine, ce n'est pas ça le vrai problème. Le vrai problème, c'est pourquoi on veut contrôler l'Assemblée nationale. Pour les Présidentielles, Gbagbo et Bédié voulaient y être pour justement qu'il y ait le changement. On a vu ce qui s'est passé après la désobéissance civile. Et ces deux Présidents, puisqu'ils sont épris de paix, nous demandent de contrôler l'Assemblée nationale pour que la paix soit toujours à l'ordre du jour dans notre pays. Donc amis jeunes,  nos sœurs les femmes, vous les hommes, vénérés chefs traditionnels, les élections-là, ce n'est pas de l'argent qu'on vient distribuer. Ce n'est pas une affaire de bitume ou du goudron. C'est une affaire de paix ou la violence qui pourrait entraîner la guerre. C'est à nous de choisir. Si nous choisissons Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo à travers la liste EDS-PDCI, nous choisissons la paix ou "La paix n'est pas un mot, mais un comportement" ou "Assoyons-nous et discutons". Et si nous choisissons cette voie-là, nous choisirons Abbé et M'Bé le 6 mars prochain. Regardez vous-mêmes, de 1960 jusqu'en 1990, c'était le parti unique. De 1990 jusqu'en 2000, il y a eu le multipartisme avec tout le travail fourni par le Président Laurent Gbagbo et nous qui l'avons suivi. De 1990 jusqu'en 2010, il y avait un seul PDCI, un seul FPI, un seul PIT, un seul MFA, etc. Mais depuis 2011, il y a désormais deux FPI, deux PDCI, deux PIT, deux MFA, deux LEADER. Même Guillaume Soro qui était à la tête de la rébellion, son parti a été divisé en deux. Aujourd'hui, le RHDP, lui-même est divisé en deux. De cette façon, comment voulez-vous que le pays fonctionne bien ? Le pays ne peut pas être stable lorsque tous les partis qui animent la vie politique sont divisés. Aujourd'hui, tout le monde sait que c'est Gbagbo qui a donné naissance aux "deux doigts" (signe de ralliement du FPI). C'est son enfant. Aujourd'hui, on vient à Adzopé et on vous dit : ‘’Si vous voulez voter Gbagbo, choisissez la rose’’. C'est bien que c'est une belle fleur. Mais ces "deux doigts-là" sont allés où ? Ce n'est pas perdu ! Il y a quelqu'un qui a pris ça. Et ce quelqu'un qui a pris ça est allé au RHDP en réalité. Il n'est plus au FPI. Quand on vit dans un pays où il y a toujours la division, naturellement à l'école on devient dernier... Il y a la corruption. Conséquence, notre endettement est chiffré aujourd'hui à plus de 16 mille milliards de FCFA... Regardez la ville d'Adzopé, la ville où on vient vous distribuer des milliards, on ne peut pas enlever les ordures ménagères. Ce n'est pas parce que le maire n'a pas envie de faire le travail. C'est parce que l'argent qui est prévu pour la mairie est divisé en deux. Le maire ne reçoit qu'une petite partie. L'autre partie, on ne sait pas où ça s'en va. Mais, là où ça s'en va-là, c'est ça qu'on vient vous donner. Maintenant où il faut enlever les ordures parce qu'il y a Covid-19, on vient vous donner de l'argent pour que vous puissiez les voter encore. Est-ce que vous êtes des enfants pour qu'on vienne vous blaguer afin que vous puissiez leur donner vos voix ? Soyez lucides. S'ils vous donnent cet argent, prenez et mangez, car ceci est votre argent. Nous, partisans de la liste EDS-PDCI, nous voulons la paix. Donc votez Pascal Abbé Assi N'Cho (titulaire) et Rosalie M'Bé Chiadon (suppléante). Pour que cela soit possible, procurez-vous vos cartes d'électeurs dès à présent", a-t-il exhorté.

 

Patrice Tapé

(Correspondant Régional)