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Gel de ses avoirs : Lida Kouassi Moïse interpelle Ouattara

  • Kifuima TOURE
  • 22-02-2021 à 11:37
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Communiqué. L’ancien ministre d’État Moïse LIDA Kouassi,  candidat à l'élection législative prochaine, au titre de la circonscription électorale de Lakota, pour le compte de la plateforme de l’Opposition EDS et PDCI-RDA, tient à prendre l'opinion nationale et internationale à témoin, sur le traitement injuste dont il est l'objet de la part du gouvernement ivoirien, depuis sa libération en 2018.

  En effet, suivant l’Ordonnance n°2018-669, en date du 6 août 2018, les faits criminels se rattachant à la crise post-électorale de 2010-2011 ainsi que ceux d'atteinte à l'autorité de l’État avaient été amnistiés au profit des personnes, soit en détention, soit en liberté provisoire sur le territoire national.

  En application de cette Ordonnance, le ministre d’État Moïse LIDA Kouassi fut au nombre des personnes détenues ayant recouvré leur liberté, le 08 août 2018.

  Subséquemment, Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Première instance d’Abidjan avait ordonné la mainlevée de la mesure de séquestre des avoirs bancaires dont étaient l'objet les personnes poursuivies.

  Mais curieusement, le Ministre d’État Moïse LIDA Kouassi constate que, depuis la mise en œuvre de la loi d'amnistie, il reste l'une des rares personnes concernées dont les avoirs bancaires demeurent encore, à ce jour, sous séquestre, gelés, au mépris des effets de ladite loi d'amnistie.

  Et pourtant, Madame la Présidente du  Conseil National des Droits de l’Homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI), saisie de la question, avait adressé un courrier au Président de la République, l'invitant à prendre les dispositions nécessaires pour rétablir le ministre d’État Moïse LIDA Kouassi dans ses droits. Malheureusement, aucune suite  satisfaisante n'a été réservée à cette intervention de l'institution nationale en charge des droits de l’Homme.

  En outre, à l'occasion de l'élection législative, les efforts du ministre d’État Moïse LIDA Kouassi à l'effet de voir l’Ordonnance d'amnistie produire, enfin à son égard, ses pleins et entiers effets,  sont demeurés infructueux.

  A l'évidence, il s'agit ni plus, ni moins, d'un piétinement injustifiable de ses droits les plus éminents, notamment le droit à la propriété, le droit à la non-discrimination et le droit à la vie de chaque personne humaine, consacrés aussi bien par les instruments internationaux des droits de l'Homme que par la Constitution ivoirienne du 08 novembre 2016.

  Aussi, convient-il d'interpeller le gouvernement sur cette situation, et de l'inviter à prendre les dispositions induites par l'Ordonnance d'amnistie susvisée pour mettre fin à cette grave violation des droits de l'Homme.

 Fait à Abidjan, le 15 février 2021

Moïse LIDA Kouassi

(Nb : Le titre et le surtitre sont de la Rédaction)