Communiqué. L’ancien ministre d’État Moïse LIDA
Kouassi, candidat à l'élection
législative prochaine, au titre de la circonscription électorale de Lakota,
pour le compte de la plateforme de l’Opposition EDS et PDCI-RDA, tient à prendre
l'opinion nationale et internationale à témoin, sur le traitement injuste dont
il est l'objet de la part du gouvernement ivoirien, depuis sa libération en
2018.
En effet, suivant
l’Ordonnance n°2018-669, en date du 6 août 2018, les faits criminels se
rattachant à la crise post-électorale de 2010-2011 ainsi que ceux d'atteinte à
l'autorité de l’État avaient été amnistiés au profit des personnes, soit en
détention, soit en liberté provisoire sur le territoire national.
En application de
cette Ordonnance, le ministre d’État Moïse LIDA Kouassi fut au nombre des
personnes détenues ayant recouvré leur liberté, le 08 août 2018.
Subséquemment,
Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Première instance
d’Abidjan avait ordonné la mainlevée de la mesure de séquestre des avoirs
bancaires dont étaient l'objet les personnes poursuivies.
Mais curieusement,
le Ministre d’État Moïse LIDA Kouassi constate que, depuis la mise en œuvre de
la loi d'amnistie, il reste l'une des rares personnes concernées dont les
avoirs bancaires demeurent encore, à ce jour, sous séquestre, gelés, au mépris
des effets de ladite loi d'amnistie.
Et pourtant, Madame
la Présidente du Conseil National des
Droits de l’Homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI), saisie de la question, avait
adressé un courrier au Président de la République, l'invitant à prendre les
dispositions nécessaires pour rétablir le ministre d’État Moïse LIDA Kouassi
dans ses droits. Malheureusement, aucune suite
satisfaisante n'a été réservée à cette intervention de l'institution
nationale en charge des droits de l’Homme.
En outre, à
l'occasion de l'élection législative, les efforts du ministre d’État Moïse LIDA
Kouassi à l'effet de voir l’Ordonnance d'amnistie produire, enfin à son égard,
ses pleins et entiers effets, sont
demeurés infructueux.
A l'évidence, il
s'agit ni plus, ni moins, d'un piétinement injustifiable de ses droits les plus
éminents, notamment le droit à la propriété, le droit à la non-discrimination
et le droit à la vie de chaque personne humaine, consacrés aussi bien par les
instruments internationaux des droits de l'Homme que par la Constitution
ivoirienne du 08 novembre 2016.
Aussi, convient-il
d'interpeller le gouvernement sur cette situation, et de l'inviter à prendre
les dispositions induites par l'Ordonnance d'amnistie susvisée pour mettre fin
à cette grave violation des droits de l'Homme.
Moïse LIDA Kouassi
(Nb : Le titre et le surtitre sont de la Rédaction)